C’est un architecte palois, Julien Camborde, qui a été choisi par la communauté d’agglomération pour donner une tout autre allure au stade qui accueille les rencontres de Top 14 disputées par le club au maillot vert et blanc.
« Nous voulions un équipement qui ne ressemble à aucun autre » a expliqué François Bayrou lors de la présentation du projet. « Un stade qui ne soit pas banal et qui tranche par son esthétique. Car le beau est une richesse pour tous. Y compris pour ceux qui n’ont pas les moyens de la richesse. Quand ils verront les images des rencontres à la télé, il faut que les spectateurs se disent : Pau, c’est quand même waouh ! »
« Nous voulions aussi rester au même endroit. Car je suis attaché à l’idée que les lieux ont une âme. Et nous souhaitions un stade très rugby, où les spectateurs soient le plus proches possible de la pelouse. Un « chaudron » où l’entrée sur le terrain impressionne ». Dernière exigence : rester dans le budget, « autour de 15 millions d’euros ».
Pendant les travaux, les matches continuent« Pour l’instant, je considère que les trois objectifs sont remplis » estime le président de la Communauté d’agglomération. Même si quelques efforts seront demandés tant aux joueurs qu’au public. Car les travaux se dérouleront en même temps que les rencontres programmées tout au long de la saison sportive. « On se tassera un peu, en particulier lors des quatre derniers matches de la saison 2016-2017 où l’on désossera la tribune Est pour en faire une tribune à deux balcons ».
Doté d’un toit en « aile d’oiseau », le futur stade gagnera en effet en hauteur, en volume et en espaces réceptifs, avec des ascenseurs facilitant partout l’accès aux personnes à mobilité réduite. L’idée étant de le doter de 7 500 places assises nouvelles, d’y créer 1 600 loges et de lui donner dans un premier temps une forme de « U ». Quitte à le fermer complètement par la suite « si on a les résultats et les sous » (cette extension est évaluée actuellement à 4,6 millions d’euros).
« Le Béarn a besoin de visibilité »« Aujourd’hui, je suis un homme heureux » confie pour sa part Bernard Pontneau, le président de la Section Paloise. Tout en rappelant que, dans une région où le rugby est ancré dans les gènes de chacun, « l’économie de Top 14 » que peut générer son club est à même d’intéresser 400 000 à 450 000 personnes, Basques non compris.
« Ce stade est un projet à proposer à un territoire, le Béarn, qui a besoin de visibilité » ajoute-t-il, avant de remercier les maires de l’agglo pour cet investissement. « Maintenant, la responsabilité est aussi sur nous. Quand on voit cela, on ne peut pas rester petits bras. Il faut aussi être conquérant sur le terrain ».
Ce qui n’empêche pas Bernard Pontneau de se montrer rassurant sur les futurs tarifs d’abonnement: « Plus l’offre est agrandie, plus tout le monde s’y retrouve. Nous n’oublions pas que le rugby est un sport populaire, et que nous proposons les abonnements parmi les moins chers de France ».