En deux décennies, la ville de Bordeaux, s’est métamorphosée. Inscrite depuis 2007 au patrimoine mondial de l’Unesco, la métropole bordelaise, sera d’ici l’an prochain, à deux heures de Paris, grâce à la ligne à grande vitesse Sud Europe. La capitale régionale séduit et attire. Plus de quinze mille personnes s’installent à Bordeaux, chaque année, pour y vivre, pour y travailler, et y passer leur retraite. Pour faire face à cette poussée démographique, les constructions de logements neufs se multiplient, de nouveaux quartiers voient le jour, dont celui des Bassins à flot. Cet attrait pour Bordeaux continue de rendre le marché immobilier attractif et entraîne une hausse des prix. Le prix moyen du m² est de 3 350 €, soit une augmentation de 2,75 % par rapport à 2014. Le délai de vente moyen se raccourcit. Pour les foyers plus modestes, est il encore possible de se loger à Bordeaux ou d’accéder à la propriété ? La rencontre du directeur de Domofrance ou l’entretien de Jacques Mangon, vice-président chargé de l’urbanisme à la métropole, apportent des éléments de réponse. Dans les nouveaux quartiers, comme au Bassin à flot en pleine mutation, il y a aussi chez les habitants installés depuis longtemps un certain sentiment d’inquiétude face à l’arrivée de ces nouvelles populations. Ils souhaitent conserver la vie associative, l’état d’esprit de ces lieux populaires. Nathalie Delattre, élue en charge du quartier veut rassurer, tout en précisant que la volonté de la mairie est de « conserver toutes les activités historiques des bassins à flot. » Ces arrivées de nouvelles populations impliquent la construction de nouveaux équipements, notamment des écoles et des crèches, non sans difficultés.
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