Le Service de Santé Etudiante (SSE) est uniquement dédié aux étudiants de l’Université de Limoges et écoles conventionnées. Son objectif principal : veiller à la santé et au bien-être des étudiants durant leur parcours universitaire en leur offrant une gamme de services de santé variés et adaptés.
A Limoges, ce service est installé depuis 4 ans sur le site de l’Inspé (Boulevard de Vanteaux). L’équipe pluridisciplinaire est composée de 17 personnes : cinq médecins, deux psychiatres, deux psychologues, une sage femme, trois infirmières, une diététicienne, une technicienne de gestion, une secrétaire administrative et d’accueil et une coordinatrice de projets santé. Il propose des consultations médicales, gynécologiques, psychologiques, psychiatriques et en allergologie. De plus, il impulse et coordonne les programmes de prévention, de promotion et d’éducation à la santé, tout en participant à la veille sanitaire en cas d’alerte et de crise comme lors du Covid 19.
« L’offre de soins répond aux 17 missions de prévention du décret de mars 2023 indique Rosalie Vang la directrice. Le centre de santé a enregistré 8 200 actes l’an dernier pour 3 379 étudiants reçus. 4 500 actes concernaient des soins de premier secours. C’est en augmentation chaque année. Nous avons un nombre élevé de visites médicales de prévention pour les étudiants en filière santé, exposés à des risques particuliers, pour le suivi des vaccinations notamment, et cela progresse depuis 4 ans. »
Pour chaque étudiant, l’équipe médicale réalise un examen de santé au cours des trois premières années de licence mais aussi le suivi sanitaire des étudiants internationaux, l’accompagnement et l’intégration des étudiants en situation de handicap. « Pour ceux qui avaient des aménagements au cours de leur scolarité, nous établissons le certificat lorsqu’ils arrivent à l’Université. L’an dernier, cela a représenté 400 consultations pour environ 700 étudiants en situation de handicap. »
La gratuité des soins est intégrale grâce au tiers payant, l’étudiant n’avance donc pas les frais. Les soins de deuxième secours sont assurés par des psychiatres et psychologues. Enfin, des soins infirmiers sont également dispensés si besoin.
« La santé mentale 1ère préoccupation »
Grâce à la formation qualifiante premiers secours en santé mentale, étudiants et doctorants apprennent à cerner, comprendre et réagir face à un problème. Cet atelier interactif est ciblé sur la mise en application pratique d’actions qu’ils peuvent facilement assimiler et mettre en oeuvre. Les personnes formées sauront ainsi détecter les signes et les symptômes liés à un problème de santé mentale, apporter une première aide et faire le lien avec les professionnels.
« Cette formation a lieu une fois par mois, déclinée dans chaque composante de l’Université, indique Nayllana Aymard, coordinatrice de projets santé. La santé mentale est la première préoccupation que les étudiants nous ont fait remonter ; nous organisons donc tous les ans une Semaine de la santé mentale en février pour les informer. »
Seconde préoccupation des étudiants : les soirées. Depuis deux ans, des séances de deux heures sont proposées aux associations pour les sensibiliser aux risques festifs. « Elles repartent avec une valise qui contient des éthylotests, des préservatifs, des protecteurs de verre, des bouchons d’oreille, des kits de 1er secours et des flyers de prévention à distribuer en soirées. Le but est de réduire les risques. » La prochaine étape sera de former les organisateurs de soirées. Enfin, les étudiants sont aussi préoccupés par toutes les formes d’addictions, les questions liées à la sexualité, la nutrition et la précarité menstruelle.
« Une sexologue formée et diplômée »
Pour les questions autour de la sexualité, le sujet est abordé en petits groupes et sans tabou lors des apéros sexo. Depuis l’an dernier, le SSE en organise un par mois, le premier mardi, de 18h à 20h, sur le campus La Borie. « Une sexologue formée et diplômée échange avec les participants et répond à leurs interrogations, signale Célia Soirat, infirmière, c’est très convivial autour d’un buffet sans alcool. » Prochain apéro, le 8 octobre. Contre la précarité menstruelle, chaque faculté est équipée d’un ou deux distributeurs et des distributions de serviettes lavables et tampons complètent l’offre.
Grâce aux ateliers mensuels de cuisine proposés par la diététicienne du SSE, il est possible de manger avec un budget serré. Ces ateliers gratuits ont débuté récemment, ils livrent des astuces aux étudiants pour cuisiner et avoir une meilleure hygiène alimentaire. Pendant environ deux heures, ils préparent un repas qu’ils partagent ensuite.
Le manque de sommeil est aussi un problème prégnant. « 90 % des étudiants ont une mauvaise hygiène de sommeil, surtout en période de partiels note cette infirmière. Ils dorment peu, passent beaucoup de temps sur les écrans y compris tard le soir pour rendre des dossiers. Certains ne dorment que trois heures. »
Formées aux violences sexuelles et sexistes, l’an dernier, Célia et Nayllana forment à leur tour sur les campus par groupes de 16 à 20 personnes qui seront des relais pour alerter la cellule harcèlement de l’Université. En complément, elles portent un projet sur le consentement avec le recours à des casques de réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d’une victime ou d’un auteur.
La première journée « Fell good campus » consacrée au bien-être des étudiants aura lieu, le 3 octobre, sur le campus de Vanteaux (10h à 17h). Les étudiants seront sensibilisés à ce qui va leur faire du bien en termes de santé mentale avec stands et animations diverses (gourmandises jeux du vélo smoothie, yoga, photographe, manucures, massages). Le bus « Mes tips santé » de la CPAM sera présent et des surprises ponctueront cette journée.