Limoges, capitale de la région Limousin, a accueili ce soir le premier grand meeting de la campagne des Républicains pour les régionales des 6 et 13 décembre prochains. La tête de liste régionale Virginie Calmels a choisi la ville de Emile Roger Lombertie, tombeur en mars 2014, de ce bastion communiste puis socialiste depuis plus d’un siècle. Le symbole pour ce premier rendez vous de la droite républicaine et du centre unifié pour ce scrutin est fort. Mais l’image qui restera de ce rassemblement politique est celle de l’ancien Premier ministre Alain Juppé et de l’ancien Président de la Répulique, Nicolas Sarkozy, assis côte à côte à la tribune. Issue de la société civile, et du monde de l’entreprise, Virginie Calmels qui reste encore inconnue du grand public et de très nombreux militants était entourée de onze des douze têtes de listes départementales, celle des Pyrénées-Atlantiques, Monique Sémavoine, une proche de François Bayrou était excusée. La troisième image de la soirée est un parc des expositions bondé. Les 500 chaises initialement prévues ont rapidement trouvé preneurs. Plus de 2000 personnes, sympathisants, militants, élus, et curieux avaient fait le déplacement et parfois de loin, si bien que l’organisation s’en est trouvée dépassée. On notait également la présence de nombreux médias, presse nationale, radios, télévisions, presse écrite, agence, pure players.
Routes, trains, TPE, et agriculture
Après le mot d’accueil du maire de Limoges, c’est Alain Juppé qui a pris la parole pour présenter celle qui a été choisie pour mener la campagne, en soulignant sa détermination, sa puissance de travail et ses qualités d’organisation. Sur le plan plus politique, il a fait référence à la manifestation des policiers de mercredi, critiquant la politique judiciaire du gouvernement en place. Virginie Calmels a ensuite pris la parole, mettant en avant les principaux axes de son programme : développement numérique pour tous les territoires y compris ruraux, soutien économique aux TPE de l’artisanat et du commerce privilégié plutôt que les grosses entreprises, politique des transports qui concerne le ferroviaire et les routes, notamment la RN 21, et soutien à l’agriculture des territoires.
Ensuite, ce fut au Président du parti, Nicolas Sarkozy, ne manquant pas dans ses propos de remercier, son » ami Juppé », « son vieux compagnon de route » et d’envoyer des salves à l’intention de la politique de François Hollande et d’Alain Rousset, président socialiste de la région Aquitaine. « Voter Rousset, c’est voter Hollande. » Il s’est longuement démarqué du Front national, faisant même son méa culpa, et expliquant longuement que voter Le Pen le 6 décembre, c’est faire élire les Socialistes, le 13 décembre. Le meeting s’est clôturé par une Marseillaise, chantée et reprise en choeur, par les candidats et la salle. Cette démonstration d unité sera t-elle encore présente le 14 décembre au matin, quelle que soit l’issue du scrutin ?.