Régionales : Virginie Calmels guigne les voix du FN


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Régionales : Virginie Calmels guigne les voix du FN

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 06/12/2015 PAR Romain Béteille

 Un coude à coude pour la droite…Pour la tête de liste de la droite et du centre, c’est un « coude à coude ». « Les électeurs ont osé déjouer les pronostics de la gauche qui annonçait sa très large victoire depuis des mois. Ils ont osé choisir une équipe d’une nouvelle génération avec à sa tête une femme qui vient d’arriver en politique. ils ont osé dire non aux sirènes du FN qui a utilisé ici toutes les manoeuvres et les ficelles du populisme sans réellement faire campagne et sans réel projet pour notre grande région, simplement pour tenter de conserver son siège d’opposition obtenu il y a près de 30 ans. Ils ont osé dire non aux politiciens socialistes confortablement installés depuis des décennies et prêts à poursuivre la même politique avec la même absence de résultats économiques, s’enfermant dans la reconduction du système qu’ils ont créé, étant prêts à tout y compris à renoncer à leurs idées pour garder leurs places et conserver leurs sièges », a notamment déclaré Virginie Calmels dans son local de campagne.

Barrage au FN « Les tractations avec les verts et le Front de gauche ont déjà débuté. En nous plaçant au coude à coude, la victoire dimanche prochain est possible », a-t-elle continué, s’adressant aux électeurs du Front National pour faire barrage à son adversaire socialiste. «  »Je veux m’adresser à tous les électeurs du FN : leur dire que le Front National n’a ici aucune chance de gagner l’élection. S’ils votent FN au deuxième tour, ils feront élire le candidat socialiste élu depuis 18 ans. Il faut que ces électeurs comprennent que le Front National n’a aucune chance, donc mieux vaut qu’ils se déterminent », à demandé l’actuelle adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux. Pour ce qui est du coude à coude, il est assez réel dans l’ensemble, même si l’UMP et le MoDem, avec des listes concurrentes, avaient réussi à culminer à plus de 32% en 2010 (24,66% pour l’un, 7,57% pour l’autre). La candidate de droite est tout de même devant Alain Rousset dans la Creuse, en Corrèze ou encore dans les Deux-Sèvres, en Charente et Charente-Maritime. En revanche, elle se retrouve nettement derrière dans les Landes (35% à gauche, 26% à droite) et dans les Pyrénées-Atlantiques, pourtant dirigé par la droite et le centre. Le FN la devance même en Dordogne, où elle termine en troisième position (23,5%). 

…une « action de fond » pour la gaucheDe son côté, Alain Rousset est resté sobre, non sans dénoncer un « manque d’affection » de sa principale adversaire, qui n’a pour l’heure aucun bilan pour elle. « J’ai souhaité rassembler à la fois les formations politiques et celles et ceux, malgré leur non-engagement en politique, qui ont envie de s’occuper de la chose publique. On a essayé de faire en sorte que notre liste ait le visage de cette grande région et que j’engage dans cette bataille, dans cette responsabilité, les hommes et les femmes qui l’aiment. Je note que certaines candidates n’ont pas formulé d’affection à l’égard de cette région. Quand vous voulez faire de l’action publique et de la politique sérieusement dans une région, il faut aimer les hommes et les femmes qui y habitent. L’action de fond qu’on a mené a été de rassembler », a déclaré le président sortant.

Il a également lourdement insisté sur l’urgence du deuxième tour. Tandis que Virginie Calmels dénonçait quelques minutes plus tôt des « tractations » déjà en cours, Alain Rousset a préféré insister sur le rassemblement… et la ruralité, pour se démarquer de son adversaire. « Ce deuxième tour pour moi, sera encore du rassemblement, mais aussi du projet et des idées. Cette grande région a des forces énormes sur l’agro-alimentaire, sur l’agriculture, mais les éleveurs souffrent. Il faut qu’on ait très vite une feuille de route, nous allons rapidement créer un conseil permanent de l’agriculture en Aquitaine pour se préoccuper de toutes les niches de production qui existent et qui font la vie de nos villages et de cette ruralité ».  

Entre union et boycottDu côté des autres formations, les réactions sont moins enthousiastes. Françoise Coutant, tête de liste d’Europe Ecologie les Verts, s’est désolée de son faible score (un peu plus de 5% selon les dernières estimations). « C’est interessant de passer le cap des 5 %, mais vu notre projet aurions pu faire mieux si le débat pas cristallisé au niveau national… Cela nous laisse la possibilité de siéger si nous arrivons à un accord avec le PS, ce qui n’est pas encore acquis. J’ai mis des points incontournables, qui ont été repris par Alain Rousset, comme le sujet de la LGV, des Conseil citoyens, etc…Il a repris ces points dans ses interventions mais nous n’avons pas encore eu de négociations. J’attends d’abord le retour de mes militants, pour savoir si nous négocions ou pas. Pour l’heure, il ressort des premiers retours plutôt un avis positif, ce qui ne veut pas dire que ce soit fait. Nous avons listé des (sujets) incontournables dans notre projet, ce sont ces incontournables que nous allons présenter ce soir à Alain Rousset », a déclaré la candidate des verts au micro de TV7. 

Jacques Colombier, lui, a préféré se féliciter des résultats sur un plan plus national. « Le renouvellement est en marche entre 2 vieux partis. Ce soir c’est une leçon politique très claire, une montée extrêmement importante du FN dans une région qui ne lui est pourtant pas favorable. Je note que pas un seul département n’est en dessous de 20%. C’est un vote d’adhésion et non pas de désespérance et de protestation », a-t-il affirmé. Face à cette situation d’envergure nationale, François Bayrou, président du Modem a appelé dans un communiqué au retrait pur et simple des listes en troisième position. « Si (les) états-majors étaient responsables, ils devraient adopter une ligne de conduite lisible par les Français: le retrait pur et simple de la liste arrivée en troisième position pour permettre, en regroupant les voix, un ressaisissement démocratique », a-t-il écrit. 

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