@Aqui ! Quelles sont les raisons qui vous ont conduites à accepter d’être tête de liste PS pour la Dordogne derrière Alain Rousset, pour ces élections régionales ?
Pascal Deguilhem – Cela correspond à une envie et aussi à une forte sollicitation. Celle- ci a été confirmée par les militants. Cette première candidature à des régionales, dans un contexte totalement nouveau n’est pas liée à un désengagement de ma part au niveau des Départementales. Je milite pour une limitation à deux mandats consécutifs. Principe que je me suis appliqué cette année pour le Département et chose que je m’appliquerai en 2017 pour les législatives. J’ai pensé que mon expérience d’élu rural pouvait apporter une contribution intéressante à cette équipe. Le monde rural, c’est toute la Dordogne : les agglomérations fonctionnement avec le milieu rural. Le milieu rural vit un sentiment de relégation. Ce sentiment de relégation conforte le vote frontiste, y compris dans nos campagnes. Il est indispensable de rassurer la ruralité, sur ce type d’élection en positionnant les enjeux forts de la ruralité sur les compétences de la région. C’est un élément fort de mon engagement. Je porte une liste renouvelée qui est prête.
@! Qui sont les candidats périgourdins ?
Pascal Deguilhem – Il s’agit d’une équipe compétente, ambitieuse, et renouvelée. Il y avait une demande forte d’Alain Rousset. Le scrutin de liste appelle le rajeunissement, le renouvellement, la diversité des origines socio-professionnelles, des parcours militants, associatifs, acteurs économiques. Elle est composée de 15 noms. Il y a des origines très diverses. Le benjamin a 21 ans, le plus âgé a 68 ans, avec une moyenne d’âge qui se situe autour de 45-46 ans. Il y a seulement deux conseillers sortants : Jean-Pierre Raynaud et Béatrice Gendreau. Cette liste, c’est l’occasion de faire se cotoyer des élus avec des compétences dans l’exercice dans leurs fonctions et des acteurs investis sur leur territoire, qui n’ont pas de mandats mais qui ont envie d’engagement. Comme en témoigne le parcours de notre jeune chef d’entreprise Aurélie Thomasson Bernier. Elle est à la fois un chef d’entreprise qui fait vivre un territoire. Elle a un engagement fort et elle n’est pas militante.
@Aqui ! Quelles sont les axes principaux du programme et que peuvent en attendre les Périgourdins ?
Pascal Deguilhem – Il s’agit d’un programme régional. Il y a aura bien sûr des déclinaisons pour le département de la Dordogne. Il met avant tout l’accent sur le développement économique, l’emploi, le soutien aux entreprises à l’innovation puisque c’est la compétence première de la région. Le tissu économique de la Dordogne, ce ne sont pas de grandes entreprises, que l’on trouve surtout dans la métropole bordelaise. Que peuvent en attendre les acteurs économiques de la Dordogne ? Ce qui sera décliné, ce sera un accompagnement à la fois en ingénierie et en moyens, pour celles qui seront porteuses de projets de développement et celles qui créeront de l’emploi mais pas que. Personnellement, je milite aussi pour aider celles qui pourront connaître des difficultés passagères et mettront tout en œuvre pour sauvegarder l’emploi. Nous avons un tissu localement de TPE innovantes. Il faudra aussi sans doute que l’on accompagne davantage ces petites entreprises à l’international.
@Aqui ! Autre question qui semble importante aux yeux des Périgourdins, la question de la mobilité et des transports. Quelles solutions mettez vous en avant ?
Pascal Deguilhem – La question de la mobilité est à la fois à une question de compétence régionale et locale. Ce sujet dépasse largement le cadre de la grande région, c’est aussi un sujet lié au souci de maîtriser notre consommation d’énergies fossiles et de la faire diminuer. Cela passe inévitablement par une amélioration de l’offre de transport. C’est le chapeau énergétique. Pour les Périgourdins, et le président Rousset l’a rappelé, il y a quelques jours, il y a des choses engagées par la Région. Elles vont être poursuivies si nous sommes aux affaires après le mois de décembre. Pour le rail, notamment. Exemple, la première tranche du Sarlat Bergerac est réalisée. Il y a la ligne Bergerac -Libourne où pour l’instant 45 millions sont programmés. Il y a pas tout à fait les sommes nécessaires. Dans ce mandat, le Bergerac Libourne sera fait. A l’évidence, le Bordeaux- Limoges, via Périgueux, va retrouver une pertinence majeure dans le nouveau contexte régional, une pertinence qui avait été un peu oubliée. Dans ce mandat il faut que les décisions soient prises et les choix opérés pour que soit le doublement ou l’électrification de cette ligne, ou encore les deux soient effectifs avant la fin du mandat. On va viser aussi du cadencement de la desserte de l’agglomération périgourdine avec la navette ferroviaire entre Mussidan et Niversac. Un projet qui n’est pas abandonné. Je souhaite d’ici un an une amélioration du cadencement sur cet axe sans pour l’instant la création des nouveaux arrêts prévus. Sur le rail, nous prenons des engagements forts. Nous poursuivrons aussi sur les mobilités douces, la véloroute de la Vallée de l’Isle vient d’être inaugurée. Il y a aura aussi celle de la vallée de la Dordogne, entre Bergerac et le Lot, pour laquelle la région doit s’engager.
@! – Et le numérique ?
Pascal Deguilhem – La mobilité, c’est aussi l’information, le numérique. La région sera présente dans le plan de développement du numérique, qui est bien sûr synonyme de développement économique. C’est impératif. Les engagements sont pris. Il faudra simplement vérifier que les crédits soient mis en place annuellement, car le plan se déroule sur dix ans.
@! – Que redoutez vous le plus de ce scrutin, qui est pour l’instant mal compris de la plupart de nos concitoyens, surtout dans le cadre du nouveau contexte territorial?
Pascal Deguilhem – Tous ceux qui s’engagent dans des élections auhourd’hui, outre le fait qu’ils souhaitent l’emporter sur leur projet, ont principalement deux craintes, l’abstention, puisqu’elle est durablement installée. Ce contexte d’élargissement territorial peut renforcer chez certains le sentiment de relégation, d’où un éloignement des urnes. Notre deuxième crainte, c’est que des solutions populistes portées par certains recueillent un nombre de suffrages conséquents, alors que chaque type d’élection correspond à des enjeux particuliers. Il y a une vraie crainte que certains de nos concitoyens fassent le choix d’un vote à l’extrême droite, notamment dans les campagnes. Il faut rassurer nos concitoyens. Il faudra retenir quelques mots clefs qui sont ceux de la formation de leurs enfants, le lycée qui est un contact d’évidence avec la Région. Le projet d’Alain Rousset porte la volonté d’accompagner partout là où se sera nécessaire, notamment dans le domaine de la santé, un sujet de préoccupation pour beaucoup. Avec mes colistiers, notre volonté est d’aller dans tous les cantons, au plus près des gens, et rencontrer ceux et celles qui voudront échanger avec nous sur les compétences, les enjeux et le projet que nous portons. Nous devrons faire preuve de pédagogie. Nous avons une trentaine de rendez-vous prévus entre le 9 octobre et début décembre. Il s’agit de journées sous forme de rendez avec des artisans, des chefs d’entreprises, des élus, des agriculteurs, des responsables associatifs, avec en soirée un débat public.
La liste complète :1. Pascal Deguilhem (Saint-Aquilin).
2. Béatrice Gendreau (Parcoul).
3. Jean-Pierre Raynaud (Rouffignac).
4. Mireille Volpato (Marsaneix).
5. Christophe Cathus (Calès).
6. Aurélie Thomasson Bernier (Saint-Jory-Lasbloux).
7. Benjamin Delrieux (Siorac-du-Périgord).
8. Nathalie Trapy (Prigonrieux).
9. Daniel Benoist (Saint-Astier).
10. Cathy Tytgat (Périgueux).
11. Jean-Claude Castagnier (Issigeac).
12.Marie Remaud (Neuvic)
13. Abdelhamid El Moueffak (Coulounieix-Chamiers).
14. Amély Teyssere (Terrasson).
15. Lucas Guillemot (Périgueux).