Régionales: et la Métropole alors ?


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Régionales: et la Métropole alors ?

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2015 PAR Solène MÉRIC

Sur les 28 communes de la Métropole Bordelaise, dont les municipalités sont majoritairement à droite, Virginie Calmels, arrive en tête des votes dans seulement 5 communes. Son avance est très confortable à Saint-Aubin de Médoc et au Bouscat (avec presque 15 points d’écart devant Alain Rousset), confortable à Bouliac (avec 37,62 % des votes, contre 29,66 % pour le candidat socialiste), un peu moins à Bordeaux (36,84 % des voix, contre 32,40 %), mais très ténue à Bruges où elle prend la tête avec 15 voix en sa faveur.

Pessac a plébiscité son ancien Maire à 45,82 %

Le vote métropolitain apparaît donc en demi-teinte pour l’Adjointe au Maire de Bordeaux. S’il lui a tout de même permis de se hisser sur la seconde place dans l’ordre d’arrivée départemental, devant le frontiste Jacques Colombier, ce vote métropolitain ne l’a, au final, que rarement préféré à Alain Rousset. Celui-ci remporte en effet sans trop d’encombres 22 communes de l’agglomération sur 28. Certaines sans grande surprise, puisque « classiquement à gauche », comme Eysines, Lormont, Martignas-sur-Jalles, Mérignac, et quelques autres…
Mais, à l’inverse, d’autres résultats sont réellement à souligner. C’est par exemple les cas de Talence ou Villenave-d’Ornon, dont les municipalités sont à droite de longue date. Elles ont toutes deux voté Alain Rousset, et largement, puisqu’il obtient 38,43 % des voix à Talence, et 39,35 % à Villenave-d’Ornon.
De même, des communes fièrement acquises par la droite en mars 2014 en sont revenues à leurs premières amours socialistes. C’est, notamment, le cas de Saint-Médard-en-Jalles, qui crédite Virginie Calmels de 31,57 % des voix contre 34,21 % pour Alain Rousset, de Carbon-Blanc qui lui offre 38,97 % des suffrages, ou encore Pessac qui a plébiscité son ancien maire socialiste à 45,82 %, contre 25,64 % à Virginie Calmels…

 »Un travail de fond qui apparaît comme évident »


Outre la considération que « les électeurs sont de moins en moins dans la fidélité idéologique », et la prise en compte d’éléments conjoncturels ou de politique locale, qui ont pu expliquer certains renversements des municipalités en mars 2014, Gilles Savary, ancien Conseiller général de Talence, lie nombre de ces succès métropolitains à la personnalité du candidat. « Un des atouts d’Alain Rousset est probablement lié à la perception concrète qu’ont les électeurs de son travail sur l’économie, l’industrie ou encore l’université. Sur des villes comme Talence, Pessac ou Gradignan, ce travail de fond apparaît comme évident, ce n’est pas une posture pour lui, et les diversités des acteurs ressentent qu’il est très attentif à ces questions. »
Un discours « universitaire » qu’il a d’ailleurs « beaucoup humanisé depuis le début de sa campagne, gardant une posture naturellement de gauche, mais non dogmatique, ouverte et sans ostracisme. » De quoi sans doute plaire aux électeurs d’autres communes de la métropole… Autre point fort du candidat, selon celui qui est un de ses plus proches conseillers de campagne : « il est arrivé à prendre ses distances de la conjoncture politique et a fixé sur son nom des gens qui ne sont pas de sa famille politique, ce qui permet un recentrage électoral autour de sa personnalité ».

A lain Rousset devant sa permanence à Bordeaux, à l'issue du premier tour des élections régionales 2015

Le FN rate Ambès à une voix près


Une personnalité au positionnement un peu atypique au sein du PS, qui lui aura semble-t-il permis de devancer Virginie Calmels, tout autant que le troisième homme de ce premier tour, Jacques Colombier. Le candidat Front national réussit tout de même à prendre la tête à Saint-Vincent de Paul, avec 35,69 % des voix, mais rate Ambès avec un écart d’une seule voix derrière Alain Rousset. Au global, le FN est historiquement haut dans la métropole bordelaise à l’issue de ce premier tour, avec des scores flirtant souvent avec les 18 %, mais dépassant souvent les 20 %, (voire les 30 %), comme à Cenon, Floirac, Artigues-Près Bordeaux ou encore Blanquefort… Des scores frontistes dans la métropole bordelaise qui ne tombent pas en dessous des 11 %. S’il ne parvient pas à battre Alain Rousset, à l’exception de Saint-Vincent-de-Paul, le candidat Jacques Colombier obtient dans 10 communes de la Métropole de meilleurs scores que la candidate de l’union de la droite et du centre.
Loin de subir la vague bleu Marine nationale, la métropole n’a pour autant pas échappé à la percée du FN.

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