C’est la fin d’un cycle « doré ». De 1980 au début des années 2000, les marques de surf ont connu des croissances à deux chiffres. Mais de grandes enseignes de mode telles que H&M les ont concurrencées en créant leurs propres lignes. La crise économique a encore accentué leurs difficultés. Après Rip Curl, Oxbow, c’est au tour de Quiksilver de licencier en Aquitaine. Au total 38 postes vont être supprimés à Soorts-Hossegor, dans les Landes et à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, au siège social européen. Tout ceci s’inscrit dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Une réorganisation indispensable pour préserver les emploisEn outre, pour réaliser des économies d’échelle, Quiksilver ramène les activités de son site landais à Hossegor, spécialisé dans la conception et la distribution de produits techniques (combinaisons, montres, etc.), dans ses locaux de Saint Jean de Luz. Le leader mondial du marché de l’outdoor lifestyle, emploie actuellement 2 652 salariés en Europe, dont 1 100 en France et 738 en Aquitaine.
Jusque là, Quikisilver n’avait connu que la croissance ici. La belle histoire avait commencé en 1984 au Pays Basque. Surnommé « le campus », le site de Saint-Jean-de-Luz, siège européen de la marque, a accompagné l’expansion de Quiksilver sur le vieux continent et a connu un premier agrandissement en 2001. En 2008, afin de fusionner les deux édifices et de réunir l’ensemble des marques du groupe (Quiksilver, Roxy, DC et Lib Tech Gnu) sur un même site, Quiksilver avait décidé de doubler la superficie de son siège social. Désormais, la situation est tout autre. Quiksilver réduit la voilure pour renouer avec les bénéfices. Au premier trimestre 2013, le chiffre d’affaires du groupe a baissé de 9 % en Europe.