« Liliane Bettencourt n’était plus qu’une marionnette, dont François-Marie Banier tirait les fils », a fustigé le procureur adjoint de la République de Bordeaux, Gérard Aldigé, dans son réquisitoire. Il a comparé le photographe, principal prévenu, à Harpagon dans « l’Avare » de Molière. « Vous savez qu’il avait la pleine conscience de sa vulnérabilité parce qu’il était omniprésent à ses côtés », a-t-il lancé au président du tribunal. Le procureur a donc requis la peine maximale à son encontre : trois ans fermes, 375 000 euros d’amende ainsi que la confiscation des biens saisis au cours de l’instruction. La peine requise contre l’ancien gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, est également de trois ans de prison mais assortie de 18 mois avec sursis et de la confiscation d’un immeuble saisi.
Relaxe demandée pour Eric WoerthEn revanche, le procureur a requis la relaxe d’Eric Woerth. L’ex-ministre UMP est poursuivi pour recel de sommes d’argent qu’il aurait obtenues de Patrice de Maistre, lequel aurait obtenu cet argent liquide de Liliane Bettencourt. Le parquet a estimé que les charges à l’encontre d’Eric Woerth « ne sont pas suffisantes, le doute bénéficiant par principe au prévenu ». Contre l’homme d’affaires, Stéphane Courbit, poursuivi aussi pour abus de faiblesse, la relaxe a également été réclamée. Même demande pour l’avocat Pascal Wilhem, le notaire Patrice Bonduelle et Alain Thurin, ex-infirmier de Liliane Bettencourt. Il reste désormais quelques jours avant de connaître la décision du tribunal dans le premier volet pour « abus de faiblesse » dans la tentaculaire affaire Bettencourt. Le procès doit s’achever mercredi à l’issue des plaidoiries de la défense.