« Oui à l’estuaire, non à la torchère! », pouvait-on lire sur les banderoles. Samedi (le 24 septembre), élus, habitants de Gironde et de Charente-Maritime, étaient plus d’un millier à venir protester contre le projet de port méthanier au Verdon. Un projet, qui prévoit la construction de trois cuves de 47 mètres de haut et 85 mètres de diamètre, ainsi qu’un gazoduc de 1,20 m de diamètre, qui traverserait le Médoc ou l’estuaire de la Gironde. Un chantier, qui, s’il se réalisait, permettrait de créer des emplois dans la région, souligne 4Gas. Mais, pour Alain Durand-Lasserve, membre du collectif « Une pointe pour tous » (qui rassemble 2 800 personnes), ce projet risque au contraire de détruire bien plus d’emplois qu’il n’en créera. « Une installation classée Seveso dans une région, qui a fortement investi dans le tourisme, c’est une catastrophe.Rien que l’annonce de ce projet a fait baisser de 40% les prix de l’immobilier au Verdon. » alerte t-il.
Les politiques seraient de moins en moins favorables au port méthanier
Selon lui, les choses évoluent aujourd’hui dans le sens des opposants au port méthanier. « Dominique Bussereau,le secrétaire d’Etat aux transports, est franchement contre, mais il n’est pas le seul. Les politiques, qui étaient au début hésitants, comme Philippe Madrelle (président du Conseil général de Gironde) trouvent finalement qu’il y a plus d’inconvénients que d’avantages dans ce projet » ajoute Alain Durand-Lasserve. Pour lui, leurs arguments, à savoir, les dangers de l’implantation d’un tel site dans la ville à 450 m des premières maisons et à 800 m d’une école, trouvent un écho dans les réunions du débat public. Le dernier débat public aura lieu jeudi prochain à Bordeaux. Tous attendent désormais avec impatience les conclusions du rapport sur ce projet de port méthanier pour être fixés. Elles sont attendues au printemps 2008.
Nicolas César