Oenotourisme : Bordeaux veut renforcer son monopole


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Oenotourisme : Bordeaux veut renforcer son monopole

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/04/2015 PAR Romain Béteille

Américains, chinois, australiens… Selon Sophie Gaillard, responsable du secteur « oenotourisme » à l’Office de Tourisme de Bordeaux, « entre 80 et 90% des visites de nos circuits sont réalisées par des étrangers ». Ce n’est un secret pour personne, le tourisme du vin est en pleine expansion. Dans son nouveau guide, « Wine Tours 2015 », c’est près d’une soixantaine de circuits et d’offres qui sont déjà disponibles, et le petit logo « European Best Destination 2015 » est déjà un vecteur de fierté pour les responsables du tourisme bordelais. « Le secteur est riche, c’est une vitrine mais prétexte à faire découvrir d’autres choses comme la gastronomie, la navigation, l’art et même la Métropole. L’oenotourisme reste la locomotive du tourisme bordelais », confie Nicolas Martin, directeur de l’Office de Tourisme de Bordeaux. Pour Stéphane Delaux, le président, c’est pourtant une « locomotive » assez récente : « En 2001, on avait la sensation d’avoir du retard par rapport à d’autres régions viticoles en matière de tourisme (Etats-Unis, Italie, ect), mais nous sentions que nous étions la région au plus fort potentiel. Nous avons beaucoup avancé en 15 ans. On a accordé une place plus importante à l’offre de sociétés privées. Sur la programmation des activités, leur visite a augmenté de 33% et leur chiffre d’affaires de 44% », affirme-t-il. « La dynamique de la filière s’est mise en route ». 

Les nouveautés 2015 Alors que les responsables affirment que les hôteliers constatent « un allongement de la durée du séjour » et qu’environ 10% du tourisme viticole passe par des agences, l’offre vise toujours à s’élargir pour acceuillir les clients, principalement étrangers, qui se bousculent essentiellement entre mai et octobre. Ainsi, « Bordeaux Expérience », selon Sophie Gaillard, se présentera comme « une association des vignobles urbains, dans l’idée d’un circuit express, une visite panoramique de Bordeaux en une mâtinée, comme ce qui se crée en ce moment sur les bateaux de croisière ». Un objectif métropolitain, puisque le circuit passera notamment par Blanquefort, Pessac, Villenave d’Ornon ou Saint-Vincent de Paul. Il sera organisé tous les jeudis entre 9h15 et 13 heures entre le 7 mai et le 29 octobre et tous les mardis du 7 juillet au 8 septembre au pris de 65 euros. Autre nouveauté une « route des bars à vins » : quatorze établissement bordelais ont été sélectionnés en centre ville et aux alentours (Mérignac, Gradignan Talence) pour participer à ce « tour des bars » et promouvoir le patrimoine à Bordeaux. Dès le 21 mai, plusieurs châteaux ouvriront leurs portes et proposeront une ballade entre dégustations, oeuvres d’art et cuisine, notamment via un déjeuner au Relais Châteaux Cordeillan Bages dirigé par Jean-Luc Rochas, chef girondin doublement étoilé au guide Michelin. Si vous êtes plus réceptifs à la « gastronomie terroir », la journée gourmande organisée à Cadillac passera par le marché, les fourneaux et la dégustation accompagnée de vins locaux, suivi d’une visite en plein coeur d’une propriété viticole, organisés tous les samedis entre juin et septembre. Enfin, dernière nouveauté assez originale : une visite de deux châteaux destinées aux familles, qui propose de faire une dégustation avec les enfants. « C’est une visite de vignoble avec des enfants pour les sensibiliser à cette culture locale du vin, le tout avec un aspect ludique », confie Nicolas Martin. 

Une offre accessible ? Dans le même temps, le marché haut de gamme progresse, avec certains repas dans des domaines qui peuvent monter jusqu’à 150 euros, mais « l’office de tourisme a toujours à coeur de maintenir une offre variée, avec par exemple un circuit de visite de deux châteaux pour un peu moins de 30 euros, qui existe depuis 15 ans ». « Bien sûr, nous travaillons aussi sur la clientèle haut de gamme, c’est dû à la grande majorité de clients étrangers qui cherchent des produits de grande qualité, mais on essaye de garder l’offre sur tous les territoires, sinon nous aurions une concentration très forte de la demande sur des châteaux rares avec uniquement des prix élevés, et ce n’est pas ce que nous souhaitons ». Selon l’office, le fameux label « European Best Destination » obtenu par Bordeaux il y a quelques semaines reste un atout au long cours pour promouvoir ces initiatives : « il renforce évidemment la visibilité et la crédibilité de Bordeaux en tant que grande destination touristique. Personne n’aurait parié là dessus il y a vingt ans, c’est une bascule concrète de l’image de la ville », commente le Président de l’Office de Tourisme de Bordeaux. « L’impact se fera sur plusieurs années » selon Nicolas Martin, « c’est un élément parmi d’autres comme FrenchTech, le TGV, ect ». Entre sept et deux cent euros, l’offre oenotouristique en plein boom promet encore une belle progression pour la saison 2015. Et ce n’est pas l’application mobile « Bordeaux Wine Trip » qui dira le contraire ! 

L’info pratique : pour retrouver toutes les excursions proposées par l’office de tourisme de Bordeaux, rendez vous à cette adresse.  

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