En 1757, une guerre importée par les Européens fait rage en Amérique. Les tribus indiennes ont choisi leur camp. Les Iroquois et les Hurons côté Français, les Ottawa et les Mohicans côté Anglais. Le major Duncan Heyward est chargé de conduire deux soeurs fraîchement débarquées d’Angleterre à travers un territoire hostile. Le convoi tombe dans la gueule du loup, et comme prévu, lesjeunes filles sont enlevées par les indiens iroquois et les Hurons à la solde des Français. Mais grâce à une ruse de Mohican, les filles du général sont sauvés… mais pour combien de temps ?
Des tableaux animés d’une esthétique animale
C’est le long de l’Hudson que Cromwell nous ballade avec talent tout au long de son récit. De la première à la dernière page, dérive sur le lit de la rivière le corps de ce messager intercepté et scalpé. La bande-dessinée est découpée en trois actes qui mettent en avant les personnages emblématiques et les moments clés du roman de James Cooper. Une libre adaptation réussie. À travers les tableaux de Cromwell, le lecteur peut sentir la nature sauvage du nouveau monde, ses forets denses, habitées par des indiens hostiles. Les traits rudes et cassants associés à des couleurs fauves et rouges, souvent sombre, donnent un ton très animal aux planches. On saluera un esthétisme à couper le souffle, même si les belles plages de dessin se laissent progressivement envahir par un récit débordant et confus.
Photo : Cromwell – Tous droits réservés
Le Dernier des Mohicans, éditions Soleil, collectionNoctambule, 17,95 euros
Olivier Darrioumerle