Nos lectures du week-end: « Le chaud et le froid », Ernest Hemingway. Gallimard, collection Folio.


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Nos lectures du week-end: "Le chaud et le froid", Ernest Hemingway. Gallimard, collection Folio.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/01/2011 PAR Anne Duprez

Le recueil de la collection Folio accroche déjà par sa couverture: Hemingway est là, il écrit. Tout en concentration. Image fascinante, où on semble lire les images directement dans son esprit, son regard. Le géant a la jambe repliée et dans un équilibre incertain entre confort et inconfort ( il se sert de cette jambe comme d’une table), le miracle s’opère: il écrit. Crayon à papier dans la main droite, main gauche à plat sur la feuille apparemment déjà noircie, il semble ailleurs. Hors du temps. Et pourtant, son visage concentré à l’extrême et presque à la souffrance, témoigne du bouillonnement de réel qui s’agite en lui, se met en place et, par le vecteur de la main, de la feuille, de l’écriture, va parvenir jusqu’ à nous. Banalité? Non, miracle. Auquel on assiste, privilégiés, comme incongrus, grâce à la photo.

Le chaud et le froid / un poème et sept nouvelles
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L’écriture d’Hemingway recèle le même mystère. On lit ces phrases, simples en apparence, brutes et sans fioritures. Rien n’est dit de trop. Et pourtant, un équilibre malgré tout se construit, pourtant incertain, entre confort et inconfort. « Oui mais où veut-il en venir? » se dit-on aux premières phrases lues… et, sans qu’on s’en rende compte, on est pris. Les images explosent, les bruits, l’ambiance: un réel insoutenable de justesse et de véracité. Miracle. On lit comme si on voyait un film, sur très grand écran, en son dolby suround. Plus que ça même. On lit comme si on était: Jim le jeune garçon des premières nouvelles, son père, les passagers du train dans lequel ils voyagent, le prisonnier qui frappe, le sergent, le prisonnier qui pleure. On entend le bruit que fait le train, on tangue quand il tangue. Confort, inconfort. Savant déséquilibre. Ça paraît si simplement fait, et pourtant, c’est Hemingway. Géant.

Photo Gallimard éditions, tous droits réservés.

Anne DUPREZ

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