Nos lectures du Vendredi: « Les îles du Santal », Serge Legrand-Vall, éditions Elytis.


éditions Elytis

Nos lectures du Vendredi: "Les îles du Santal", Serge Legrand-Vall, éditions Elytis.

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2010 PAR Anne Duprez

On retrouve avec cet opus de la collection Grands Voyageurs, un de ces albums où l’on aimait, enfant, dévorer aventures, héroïsmes,  rêves fous : Un format dont l’amplitude fait que l’on se pose dans l’histoire, avec respect et attention ; des lettrines évocatrices qui font qu’on s’embarque en lecture comme en contrées lointaines ; des illustrations enfin, à l’image de celles devant lesquelles le lecteur de jadis laissait voguer son esprit vagabond.

Le décor ainsi posé, que viennent les personnages, que viennent les flots des grandes aventures ! Serge Legrand-Vall nous pousse dans le sillage d’Alban, jeune aquitain à qui la première blessure d’amour fait larguer les amarres.  Du port de Bordeaux il quitte sa terre pour la mer, à bord du « Bordelais » en partance pour les îles, celles aux doux noms de femmes ensorceleuses: les Marquises. Du grand voyage il apprend la rudesse de sa nouvelle vie d’homme, la peur mêlée d’envie, la camaraderie, la ruse. Comme si l’air du large concentrait dans ses embruns, tout ce que le monde compte de visages, tout ce que la vie compte de couleurs.

Mais aux abords des îles, il arrive que la réalité se farde, que les repères se brouillent. D’un paradis enchanteur émerge aussi un monde où les influences mouvantes entament leur travail de sape. Où les traditions ancestrales, fidèles à leurs valeurs d’accueil et de générosité, se corrompent  soudain, prises au piège d’une danse sournoise, hélas irréversible. « Les îles du Santal » donnent à rêver, mais aussi à réfléchir ce qui ne gâche rien. Invitation au voyage où s’invitent également le recul nécessaire à toute prise de conscience, le clair-obscur du peintre qui sculpte le relief. Ne dit-on pas que les voyages forgent la jeunesse ? Sous la forge du temps, la jeune Elytis trace sa route.

Puisse-t-elle, à l’instar des héros dont elle porte les couleurs, voguer toujours plus loin, toujours aussi fièrement. Hissez haut !

Anne DUPREZ

www.elytis-edition.com

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