Mobilités : S’adapter aux rythmes de vie des Bordelais


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Mobilités : S'adapter aux rythmes de vie des Bordelais

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/03/2016 PAR Laure-Hélène Bonenfant

Nos modes de vie sont souvent influencés par le travail, et il se trouve qu’ils sont de moins en moins routiniers. Nos rythmes de vie, eux aussi, ont évolué puisqu’ils sont plus individuels. Toutefois, certains rythmes subsistent encore. Les déplacements domicile-travail influent toujours sur les temps de la ville. En effet, entre 7h et 9h, ils représentent 65 % des déplacements sur la rocade bordelaise. Les établissements d’enseignement agissent aussi sur les rythmes de vie , ceux des élèves mais aussi de leur famille. D’autres événements, occasionnels, peuvent jouer sur ces rythmes de vie comme des rencontres sportives, manifestations, fêtes de fin d’année, soldes ou encore les week-ends ensoleillés qui incitent les gens à se rendre à la plage.

 

Pour certains, les transports en commun sont privilégiés, comme le tramway par exemple. Toutefois aux périodes de pointe, celui-ci peut rapidement être bondé. C’est pourquoi, les évolutions des modes de vie et les divers déplacements interrogent la gestion des temps et la régulation des horaires. Comment prendre en compte ces périodes de pointe ? Comment les concilier avec l’offre de mobilités ? La matinée organisée dans le cadre du mois des Observatoires a été l’occasion de débattre afin de partager les attentes et dresser d’éventuelles actions en faveur d’une meilleure conciliation des rythmes urbains et des pratiques de mobilité.


Comment gérer les pointes ?


Pour éviter quelques surcharges dans les transports en commun par exemple, la ville doit s’adapter en fonction de ces heures de pointe. Le tram a connu des changements, les fréquences du tram sont passées à 3 minutes 20 pendant les pointes ce qui a permis de diminuer la surcharge d’environ 25 à 30 % a expliqué Christophe Duprat, vice-président aux transports et au stationnement à Bordeaux Métropole et maire de Saint-Aubin-de-Médoc. Bien que certains favorisent les transports en commun, d’autres préfèrent leur véhicule personnel pour leurs déplacements. Anne-Laure Fabre-Nadler, vice-présidente en charge des mobilités au conseil départemental, suggère d’opter pour du covoiturage, d’emprunter les e-cars qui permettent de travailler grâce à la wi-fi, ou encore de se pencher vers le télétravail. « En France, le télétravail représente environ 5 % face à 19 % en Allemagne. Nous sommes encore loin. » ajoute la représentante du conseil départemental.

Il a également été envisagé de modifier les horaires de déplacement. « On a tendance à penser que les horaires flexibles vont diminuer les pointes mais cela ne change pas forcément. Ce qu’il faudrait faire c’est engager de légers décalages horaires, inférieurs à trente minutes par exemple » explique Emmanuel Munch, expert des politiques temporelles et doctorant au Laboratoire Ville Mobilité Transport et à la SNCF. Modifier les horaires de déplacement n’est pas aisé, toutefois il pourrait y avoir une solution : les établissements d’enseignement seraient eux, par exemple, plus favorables à ce changement pour diminuer les pointes. Une action essentielle est relevée par les intervenants au cours des échanges. Afin de mieux comprendre les rythmes de vie et pouvoir les concilier aux mobilités, il est primordial de croiser les données temporelles aux données spatiales d’une zone. « La première méthode qui permettrait de favoriser cette conciliation serait de commencer par effectuer un diagnostic spatio-temporel de la zone » indique Emmanuel Munch.

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