Royan : l’unique Club Med de la côte s’agrandit


Archives Anne-Lise Durif
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2020 PAR Anne-Lise Durif

Cette montée en gamme s’inscrit dans une stratégie globale de l’enseigne menée depuis 2004. Le Club Med traversait alors une mauvaise passe financière, qui lui avait valu d’être racheté par le groupe chinois Fosun. « Dans son modèle précédent, le Club Med n’avait pas d’avenir. Changer de standing devenait vital car la clientèle a évolué », se souvient Henri Giscard d’Estaing, le président de la société Club Med. « Depuis sa création en 2003, le site de la Palmyre a pris dix-sept ans. Il était devenu nécessaire de l’adapter au goût du public, qui a changé », renchérit Dominique Bussereau, le président du Département 17, dont la collectivité siège au sein de la société d’économie mixte créée en 2000 pour que le club puisse s’implanter sur ce domaine maritime.

« A l’époque, seuls 25% de nos 69 ressorts à travers le monde étaient haut de gamme. Aujourd’hui, nous atteignons les plus de 80% », poursuit Gilles Mazeau, le directeur régional Sud Ouest du Club Med. La Palmyre est un des derniers des 17 sites français à avoir droit à son lifting. Le projet a pris du retard notamment suite à un recours déposé en 2015 par deux associations, Demain Les Mathes et Nature Environnement 17, pour non respect de la loi Littoral (lire les arguments relayés par Demain Les Mathes ). « Depuis, nous avons trouvé un compromis avec eux en revoyant les plans : les nouveaux bâtiments sont plus en retrait du front de mer que prévu. Au final, on y gagne puisque la vue sur la mer est bien plus belle », sourit Henri Giscard d’Estaing.

27 logements supplémentaires

La nouvelle terrasse du restaurant

« L’objectif de cette montée en gamme avait pour objectif de donner plus de confort à notre clientèle et de proposer davantage de prestations, sportives mais aussi de découverte de la région à travers des excursions clé en mains », poursuit Henri Giscard D’Estaing. Ce changement se traduit essentiellement par la construction de 3500 m2 de nouveaux espaces en dur, « ce qui semble peu, mais c’est sans compter la réhabilitation de 22 000m2 de bâtiment existant », précise Damien Monleau, chef de projet construction du Club Med. La partie hébergement va passer de 392 à 406 chambres, avec la construction de 27 bugalows en catégorie « luxe » ou « supérieur », dont 5 suites de 65m2 avec terrasse privative avec vue sur mer. Une nouvelle piscine « au calme » réservée à la nage, avec un bar à smoothies et jus détox, sera construite en complément du bassin « familial » existant.

L’espace de restauration a été également repensé dans son intégralité, avec un restaurant principal rénové et agrandi, avec une nouvelle grande terrasse abritée par une pergola, pour 1400 couverts. « L’espace sera divisé pour créer des espaces plus intimes, avec une déco différente. L’idée, c’est de créer différentes ambiances », explique Damien Monleau. Un « gourmet lodge » attenant permettra de se restaurer tout au long de la journée avec des produits locaux, le tout dans une ambiance années 1950 évoquant les villas balnéaires post-guerre de Royan. Il donnera notamment sur l’Amphithéâtre, permettant ainsi d’être un lieu de repli pour les soirées un peu fraîches, en particulier sur les ailes de saison. L’espace enfant va également être agrandi, avec l’aménagement d’un lieu dédié aux tout-petits (moins de 2 ans) qui n’existait pas auparavant. Le club enfant sera à terme ouvert y compris hors vacances scolaires.

Clou de ce nouveau standing, le site va accueillir à partir d’octobre une nouvelle salle de congrès modulable, avec une grande salle d’une capacité d’accueil de 185 personnes. Ici, le Club Med vise la clientèle d’affaire. Objectif à terme : permettre au site de la Palmyre de fonctionner toute l’année, ou quasi. Les 310 membres du personnel vont être renforcés par la création de 56 nouveaux postes, annuels ou saisonniers. Bien sûr, tout cela a un coût : les tarifs d’un séjour à la semaine vont augmenter dès cette année d’environ 20% pour la pleine saison.

La déco a changé aussi dans les chambres

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Charente-Maritime
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles