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PUBLIÉ LE 26/07/2007 PAR Audrey MorellatoLe pruneau d’Agen est une véritable tradition dans le Lot-et-Garonne. Cette année, alors que les vignes de la région se portent plutôt mal, les vergers de pruniers, eux,tiennent leurs promesses. « Les chaleurs d’avril ont permis aux fruits de bien se développer avant les mois de pluie. Aujourd’hui, on a un bon calibre qui s’annonce » explique Alexandra Poueymidanette. Elle exploite avec son mari de la Ferme du Plessis à Saint-Aubin.
A Penne-d’Agenais, Sylvain Vergnes a en charge les Vergers d’Escoute. Il confirme : « Le calibre est très bon grâce à l’irrigation naturelle qu’on a eu ces trois derniers mois. Maintenant, on espère que les températures vont rester chaudes pour que le sucre puisse se développer à son tour ».
De son côté, le Bureau national Interprofessionnel du Pruneau annonce une récolte dans la moyenne. « On attend 45 000 tonnes de fruits et c’est précisément dans la moyenne » précise Pascal Martin, son président. « Les fruits sont beaux, plutôt dans la fourchette haute en ce qui concerne leur taille. Mais pour l’acidité, on ne peut encore rien dire. C’est maintenant que tout va se jouer ».
Les cousines lorraines
Mais la prune d’Ente n’est pas seule. A l’autre bout de la France, les nouvelles de sa cousine, la mirabelle, sont également satisfaisantes. Pierre Maucourt la cultive sur les côtes de Moselle et, pour lui, le constat est un peu le même. « La récolte s’annonce belle et abondante. Elle a même déjà commencé en Meuse ! » Mais ces fruits-là, encore trop peu sucrés, serviront essentiellement à la conserverie. Pierre, lui, n’est pas pressé. « S’il fait assez chaud, la récolte commencera dès la semaine prochaine. Sinon, tant pis, de toute façon, le fruit va mûrir tout seul. Il suffit d’attendre le bon moment. »
Le seul problème viendrait du vent. Déjà fragilisées par le poids des fruits, les branches n’y résisteraient pas. Mais la météo semble optimiste; alors on devrait pouvoir en déguster très vite. Pour la prune d’Ente qui deviendra un pruneau moelleux, il faudra attendre encore un peu : la récolte n’est prévue qu’à partir du 15 août et durera jusqu’à fin septembre. En attendant il n’y a plus qu’à saliver en dénichant sur un marché fermier quelques Reine-Claude d’un jardinier.
Photos : Raphael Goetter,bdesveaux
Audrey Morellato
