En quoi consiste ce dispositif ?D’ici 2020, un tiers de l’énergie consommée en Aquitaine sera issue des énergies renouvelables. C’est un défi que le Conseil Régional d’Aquitaine a voulu relever en misant fortement sur le développement de la filière méthanisation pour atteindre cet objectif. L’énergie extraite de la biomasse représentant la moitié des efforts à fournir. C’est en collaboration avec l’ADEME, que ce dispositif Méthaqtion a été créé en 2011, et met tout en oeuvre pour soutenir les porteurs de projets territoriaux. METHAQTION s’inscrit dans un contexte de fort soutien national à la méthanisation, souligné en février 2013 par les Ministères de l’Environnement et de l’Agriculture et le plan « Énergie méthanisation autonomie azote (EMAA) ». A travers ce dispositif, c’est toute une région qui s’engage fortement pour que la filière prenne de l’ampleur sur le territoire et s’organise dans les meilleures conditions techniques, économiques et environnementales. Cette initiative originale associe également un ensemble de structures relais telles que les CUMA, Chambres d’Agriculture, Conseils Généraux déjà impliqués localement.
Quelles sont les aides ?Il y a 2 types d’aides possibles pour avoir accès au financement
– L’aide à la décision : pour cela, il suffit simplement de respecter un modèle de cahier des charges. Cette aide à la décision correspond à 50% du montant hors taxe des dépenses éligibles.
– L’aide à l’investissement : pour avoir accès à celui-ci, beaucoup plus de critères entrent en jeu. Tout d’abord, le respect d’un ensemble de critères techniques liés au gisement, à l’incorporation de cultures énergétiques, au taux de valorisation énergétique, à l’utilisation du digestat, à la mise en place d’équipements de suivi. Mais aussi, le respect des réglementations nationales et européennes et de la cohérence territoriale. Ainsi, le montant de l’aide résulte d’une analyse économique, et vise à obtenir des indicateurs de rentabilité satisfaisants
Quelques chiffes…C’est ainsi qu’à la fin 2013 en Aquitaine, on identifiait plus d’une trentaine de projets dont 10 unités en fonctionnement, 3 unités en développement/construction, 5 unités en investissement et plus d’une vingtaine en étude. Environ 60% des projets sont agricoles, individuels ou collectifs, à tous stades de maturité confondus.
Les retours d’expérienceCuma de Saint-Quentin a été mis en service en 2012, porté par l’élevage bovin (viande et lait), son investissement a été de 1 500 000 euros, dont 45% de financement public. Ses objectifs étaient la gestion des effluents et la plus-value économique. C’est ainsi que cet élevage traite 8 100 tonnes d’effluents par an.
La SIP du Broc à Le Temple-sur-Lot, quant a elle, a été mise en service en 2014. Portée par la Fromagerie Baechler et la société VALBIO, elle a du faire un investissement de 945 710 euros, dont 60% de financement public. Son objectif était de diminuer sa facture énergétique, un défi réussi puisque cette structure économise 12 000 euros à l’année grâce au dispositif de METHAQTION.