« C’est un scandale « . Me Pierre Landete, l’avocat de la syndicaliste, Sylvie Delmas ne décolère pas face à cette décision de mise à pieds de cinq jours. Le dossier est particulièrement sensible. A tel point qu’aucune majorité ne s’était dégagée au sein du conseil de discipline de l’établissement pour juger d’une éventuelle sanction. Il faut dire que des manifestations en sa faveur ont eu lieu et que même le Conseil général de Gironde avait voté une motion de soutien à son égard. C’est donc le directeur de l’hôpital, Michel Haeck, qui en a pris la responsabilité. Pour lui, c’est une faute grave, un manquement au devoir de réserve du fonctionnaire.
Appel devant le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalièreDe son côté, Sylvie Delmas estime n’avoir « commis aucune faute ». « Cette attaque contre une militante qui ne fait que son travail, défendre les intérêts des salariés, est inacceptable. C’est notre droit démocratique à dénoncer « l’hôpital entreprise » et plus largement nos conditions de vie et de travail, les directions, patrons et gouvernement qui en sont responsables, qui est remis en cause », estime la fédération de la CGT en Gironde. Me Landete va donc faire appel de cette décision devant le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière. « La liberté syndicale est un droit constitutionnel », rappelle-t-il. L’avocat met en cause, Yves Foulon, maire UMP d’Arcachon, président du conseil de surveillance de l’hôpital, et le soupçonne de vouloir ainsi « réduire au silence les syndicats ».