Pour l’occasion, une quinzaine de producteursdes cinq départements, se sont réunis pour mettre en valeur leur travail. Rien n’a gâché la bonne humeur ambiante, pas même la tempête de neige, qui a pourtant bloqué de nombreux clients. A la bergerie de Cameillac, on collecte le lait du Pays Basque pour fabriquer des tommes de brebis. Sur le stand, les énormes tommes, dont certaines font six Kg impressionnent. « Nous ne travaillons pas avec des mailing, mais avec des clients de passage », explique-t-on. A quelques pas,Michel Lajarretie se charge de l’animation. En tablier rouge, chapeau vissé sur la tête, il présente son foie gras, son confit et la production de son affaire familiale, Le Clos de Fontbrune. « Nous sommes trois frères et une sœur et huit à table, précise Michel. Venez-nous rendre visite. C’est très simple. Il suffit de prendre la Route de Sarlat, lorsque vous êtes à Bergerac, puis à droite et vous y êtes ».Connaître l’adresse de la ferme n’est pas inutile. Car on peut y acheter tous les produits énoncés. Le samedi et mercredi matin à Bergerac, la famille se rend aussi sur le marché.
« Chaque producteur est le moteur de l’autre »
A l’extérieur de la maison d’Aquitaine,l’entreprise Routioutiou n’a pas peur de braver le froid pour présenter ses huitres aux Parisiens. « C’est notre troisième année ici, explique la gérante. Il est important de montrer que les huîtres arcachonnaises sont de très bonne qualité». Et pour trois douzaines achetées, la quatrième est offerte. De nouveau au chaud, Véronique et Jean-Marie Camus proposent à la dégustation des asperges savoureuses. Dans leur ferme pédagogique, le Domaine de « Tout L’y Faut », non loin de Blaye, on peut découvrir le fonctionnement du lieu et déguster leurs produits: asperges, vins, gelée de vin.« Nous avons investi dans la conserve d’asperges depuis une dizaine d’années explique Jean-Marie. Il y en a très peu en France, car le produit coûte cher. Ce qu’on trouve dans les grandes surfaces provient de Chine ou du Pérou. » Douces, tendres et sans amertume, ses asperges n’ont rien à voir à celles qu’on trouve en supermarché. Pour prévenir leurs clients de leur présence au marché de Noël de la Maison d’aquitaine, ils les ont alerté par mail. Laurent Caubet, de L’Escudé, dans le Béarn propose sa production de vin. « Pendant 20 ans, j’ai travaillé chez les autres, avant de décider avec mon épouse de monter notre entreprise, explique-t-il. Nous venons à Paris pour nous faire connaître et attirer une nouvelle clientèle. Avec ce marché et les autres producteurs, chacun est un peu le moteur de l’autre. Celui qui va acheter du foie gras, passera peut-être prendre du bon vin».
Photo : aqui.fr
Charlotte Lazimi