20h30, à l’Athénée municipal. Marc Vanhove, propriétaire du Régent, brasserie place Gambetta tient son premier meeting politique. Un moment historique, pour celui qui a gravi tous les échelons avant de devenir le « patron » d’un grand café. La salle n’estpas totalement remplie. Ses amis se sont déplacés, ses employés aussi comme Cédric, le pianiste de la brasserie. Le décor est sobre, avec, sur scène un micro et l’affiche de campagne du candidat, où l’on peut lire le slogan :« sur le chemin du bon sens ».
Pour justifier son engagement, Marc Vanhove a détaillé dans un discours de 50 minutes son bilan d’entrepreneur. Son ambition : donner une seconde jeunesse à Bordeaux .« Je conduirai la ville comme le Régent, en bon père de famille » a t-il expliqué. Le candidat s’est aussi montré lyrique, déclarant : « Je suis le seul Bordelais pur dans cette campagne. Ce n’est pas du sang qui coule dans mes veines, c’est du vin de Bordeaux et du très bon ». Sourires et applaudissements dans la salle.
« Je ne suis pas un politique politicien »
Les mesures exposées sont nombreuses et éclectiques. Très critique envers les projets actuels d’extension du tramway, le candidat, sans étiquette, a proposé de créer un tramway souterrain dans la rue Fondaudège. Selon des experts qu’il a consulté, cela serait parfaitement réalisable. Marc Vanhove préconise, entre autres, la création d’une association d’aide aux jeunes sans diplôme, la création d’une cellule de crise pour les familles sur endettées.Le propriétaire du « Régent » s’est aussi engagé à se porter caution pour les jeunes qui souhaitent acquérir un logementdans la ville. Il souhaite développer des pistes cyclables, notamment dans le cours Victor Hugo. Il veut restaurer la sécurité dans les tramways le soir et augmenter le nombre de toilettes municipales. « 32 pour 230 000 habitants, ce n’est pas suffisant ! » insiste-t-il.
Le candidat est confiant. Il se targue d’être au second tour « avec 8000 voix » grâce aux quatre listes qui le rejoindront. Il compte pour cela sur son réseau de clients et d’amis commerçants. Sa cible électorale est claire : « tous les déçus de la politique ». Pour justifier son engagement, malgré son manque d’expérience, il a déclaré : « Je ne suis pas un politique politicien ». Il n’a en revanche pas manqué d’attaquer ses principaux concurrents, Alain Juppé et Alain Rousset. Moqueur, il les a « autorisé à prendre leur retraite ».
Charlotte Lazimi