Maison de Santé de Saint-André: des internes vous auscultent


C'est une première à Bordeaux. La Maison de Santé inaugurée dans les locaux de l’hôpital Saint-André, forme des internes en médecine générale. Objectif : leur donner goût à l'installation et à la pratique de la médecine de ville... ou de campagne.

De gauche à droite, Pierre Hurmic, François Braun et Yann Bubien (directeur général du CHU de Bordeaux) dévoilent la plaque officielle de la Maison de Santé de Saint-André.Juliette Huard - Aqui

De gauche à droite, Pierre Hurmic, François Braun et Yann Bubien (directeur général du CHU de Bordeaux) dévoilent la plaque officielle de la Maison de Santé de Saint-André.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/01/2023 PAR Juliette Huard

Enseignement, recherche et soins comme maîtres-mots. La Maison de Santé de Saint-André, indépendante mais portée par le CHU de Bordeaux et le Département de médecine générale de l’université, a été inaugurée ce mercredi 25 janvier. Les patients peuvent cependant prendre rendez-vous depuis le 4 juillet dernier. « Date à laquelle j’ai pris mes fonctions, affirme François Braun, ministre de la Santé venu saluer l’initiative en invité surprise. Je ne peux donc pas oublier l’ouverture de cette Maison de Santé innovante, dont l’enjeu est de gagner du temps médical », ajoute-t-il.

Une Maison de Santé pluriprofessionnelle universitaire

La Maison de Santé de Saint-André a en effet la particularité d’être pluriprofessionnelle, mais surtout universitaire. Les médecins généralistes, Jean-Philippe Joseph et William Durieux sont à la genèse de ce projet lancé en 2018, qu’ils ont « en tête depuis 15 ans ». En partenariat avec l’université de Bordeaux, les médecins généralistes accueillent des internes en médecine générale.

L’idée est de former les internes et les lancer dans cette dynamique d’installation en campagne ou en ville

« C’est une première à Bordeaux, assure William Durieux. L’idée est de former les internes et les lancer dans cette dynamique d’installation en campagne ou en ville », complète-t-il, aussi praticien dans une Maison de Santé rurale à Targon. « C’est ainsi que l’on invente la médecine générale de demain », déclare le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, espérant que « cette initiative locale prendra une ampleur nationale ».

À la Maison de Santé de Saint-André, il y a quatre salles de consultationJuliette Huard - Aqui

Parmi les quatre salles de consultation, deux sont réservées à des internes en 9e année de médecine générale.

Dans cette perspective, quatre salles de consultation, dont deux destinées aux internes, occupent l’espace. La cinquième est un local vidéo. Les internes doivent rendre compte de tous leurs actes à un médecin référent. Une caméra est ainsi installée dans chaque salle de consultation, tout en respectant la confidentialité de l’échange entre le médecin et le patient. Le but étant de simplifier la démarche de compte-rendu et voir comment les internes procèdent.

Des milliers de Bordelais n’ont pas de médecin

La Maison de Santé de Saint-André a également pour objectif d’améliorer la qualité des soins dispensés en fluidifiant le parcours du patient, développer un lieu de recherche et mettre en place un dispositif de prévention auprès des personnes atteintes d’addiction ou en situation de précarité. Cette Maison de Santé met par ailleurs un point d’honneur au renforcement des liens entre l’hôpital et la ville.

Si l’installation de la Maison de Santé de Saint-André en plein cœur de Bordeaux interroge quant aux déserts médicaux de plus en plus nombreux, il faut savoir qu’à Bordeaux, ville pourtant attractive, des milliers d’individus n’ont pas de médecin. À l’échelle de la Gironde, 9 % n’ont pas de médecin, soit près de 150 000 personnes.

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