En 2018, en Lot-et-Garonne, 643 femmes étaient victimes de violences au sein même de leur famille. Un chiffre en constante augmentation puisqu’elles étaient 574 en 2017 et 484 en 2016. Afin de trouver une solution à ce fléau et d’approfondir ses actions en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, le bailleur social Habitalys a décidé de créer un nouveau genre d’hébergement pour ces victimes. « Non, ne vous y trompez pas, ce ne sont pas des hébergements d’urgence, tient à préciser Marie-France Salles, présidente d’Habitalys et vice-présidente du Département. En effet, il ne s’agit pas d’une structure d’urgence mais bien d’une solution d’hébergement sûre et temporaire pour contribuer ensuite à un relogement définitif ».
Une chaîne de la solidarité
Ces 12 logements, répartis sur l’ensemble de son parc locatif, et principalement dans les communes de Foulayronnes, le Passage, Villeneuve-sur-Lot, Fumel, Marmande, Tonneins et Casteljaloux, ont été remis en état grâce à la création d’une véritable chaîne de solidarité. « En premier lieu, nous avons sollicité les salariés d’Habitalys, explique Marie-France Salles, qui se sont immédiatement mobilisés pour apporter des meubles et autres fournitures pour que ces appartements soient accueillants et opérationnels tout de suite. Nous nous sommes également appuyés sur la générosité de particuliers et de nos entreprises partenaires pour leur réhabilitation. » Côté financement, Habitalys a mis la main à la poche, tout comme le Département, à hauteur de 10 000€. Ces logements meublés et gratuits sont de types 2, 3 ou 4 et l’accueil des femmes sera assuré par des associations partenaires ou par les communes selon les cas.
Des associations en relais
En effet, les associations de lutte contre les violences faites aux femmes joueront un rôle primordial dans l’accompagnement de ces victimes. Elles identifieront les personnes à loger d’urgence et les orienteront vers le dispositif. Ces femmes bénéficieront ainsi d’un accompagnement et d’un soutien répondant à leurs besoins spécifiques. Aujourd’hui, un logement sur le Marmandais a ouvert ses portes à une victime. Les adresses sont tenues confidentielles pour assurer la sécurité des occupantes.