Desservie par un seul bateau en 2011, la bastide portuaire s’affirme peu à peu comme une escale incontournable. De mars à novembre, ce sont désormais six bateaux de cinq compagnies de croisière fluviale qui s’amarrent régulièrement au ponton de la ville rénové tout exprès en 2011. Et les prévisions sont exponentielles, ils étaient 17 000 croisiéristes en 2014, ils seront 25 000 en 2015 et 36 000 en 2016, selon le service des domaines publics de la ville.
« Mais une fois les bateaux à quai, il s’agit de retenir les passagers. En effet, beaucoup de ces compagnies arrivent à Libourne, mais ensuite emmènent directement leurs riches clients en bus jusqu’à Bergerac », regrette le vice-président. Or « il faut faire consommer et dépenser chez nous, sur place ». Une stratégie d’offre de produits touristiques est donc à l’œuvre pour séduire les croisiéristes et les sociétés qui les portent : balades en calèches, ou encore valorisation du marché libournais au cœur de la bastide. Haut en couleur, en saveurs et en accents du sud-ouest, il est typiquement représentatif de l’authenticité du « mode de vie à la française », dont les touristes du monde entier sont particulièrement friands.
« Diffuser la présence des touristes sur l’ensemble du territoire » A ces initiatives s’ajoute « un ambitieux projet d’aménagement urbain de la bastide et des quais ». Un projet à trois pieds, qui vise d’abord à recréer un centre-ville semi-piéton plus accueillant, et plus dynamique pour les commerces. Vient ensuite, l’aménagement d’une promenade douce et continue le long de la rive. L’idée ici est bien de mettre en valeur la belle confluence, mais aussi le port, la façade urbaine des chais situés en amont, ainsi que les cales à bateaux et anciens chemins de halage sur les berges naturelles. « A l’image de Bordeaux, Libourne veut se retourner vers le fleuve. Un tel projet urbain est un levier touristique fort » insiste Jean-Philippe Legal. Objectif de fin de travaux : 2019.
Enfin, un travail de structuration de l’offre est déjà enclenché avec les communes de la CALI, « pour diffuser la présence des touristes sur l’ensemble du territoire », ainsi qu’avec Bordeaux, « l’incontournable porte d’entrée touristique de la Gironde » qui le sera d’autant plus avec la future Cité des Civilisations du Vin. Celle-ci représente également un enjeu d’importance pour le Libournais : la mise en place d’une offre coordonnée d’itinérance oenotouristique… non exclusive d’une itinérance fluviale.