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PUBLIÉ LE 06/04/2007 PAR Catherine Boulanger«André Lhote. Les langages de la modernité»: exposition présentée en partenariat avec la Fondation MAPFRE de Madrid est le fruit d’une contribution importante de nombreuses collections publiques ou privées, françaises et étrangères.
Né à Bordeaux, élève de l’Ecole des Beaux-Arts dans sa ville natale, André Lhote (1885-1962) devient un des représentants clés du cubisme auquel il adhère en 1912. Il s’en démarque néanmoins par son attachement à la vision classique, au primitivisme, à une palette liée beaucoup plus à l’émotion.
Des retrouvailles après vingt ans
Malgré une popularité internationale, c’est la deuxième fois seulement que ses oeuvres se voient exposées à Bordeaux. La première exposition en 1986 dans le même Musée des beaux-arts était, comme l’explique le directeur du musée Olivier Le Bihan, «orientée vers les échanges épistolaires, relations intellectuelles que Lothe entretenait notamment avec les milieux de Jacques Rivière et la Nouvelle Revue Française dans les années 20; on s’intéressait plutôt au Lothe intellectuel dont les oeuvres servaient principalement à illustrer sa réflexion théorique.» Vingt ans après, l’exposition représente en effet la première tentative d’une retrospective complète du parcours artistique de Lhote. «Notre objectif était de proposerune réévaluation de l’artiste en essayant d’embrasser l’ensemble de sa carrière.» ajoute le directeur.
L’exposition est divisée en trois parties, et les oeuvres sont présentées dans un ordre chronologique: au rez de chausée – les tous débuts, ensuite à l’étage les peintures de la première guerre mondiale jusqu’aux années vingt et le retour à un air plus classique, enfin pour terminer, au sous-sol, les grands paysages des années 50/60. Cette nouvelle approche semble porter ses fruits. «Découvrir toute cette diversité artistique de Lothe à travers le temps, c’est pour moi l’intérêt de l’expo.» souligne un des visiteurs. «On espère que grâce à l’exposition les gens pourront affirmer non seulement que Lothe était un vrai peintre mais peut-être même un grand peintre.» conclut le directeur.
Piotr Czarzasty
Exposition
jusqu’au lundi 3 septembre 2007
Tous les jours de 11h00 à 18h00 sauf mardi et jours fériés
Visites commentées de l’exposition
les mercredis et samedis à 16h00
