LGV : Ce qu’ils en disent


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LGV : Ce qu'ils en disent

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/12/2006 PAR Joël AUBERT

Jean-Louis Carrère, sénateur des Landes, premier vice-président du Conseil Régional chargé des Transports et Infrastructures : « la gestion du débat public actuel a été habile et exigeante. La commission a multiplié le nombre de réunions, ce qui a eu aussi pour effet d’accentuer l’expression de groupes qui autrement auraient été sans doute plus agressifs. Par rapport à la conduite du débat public sur la LGV Bordeaux-Toulouse, c’est beaucoup plus astucieux. Est-ce satisfaisant pour la démocratie? Je suis réservé mais ça nous a beaucoup intéressé et nous avons été présents autant que faire se peut; ça n’a pas été le cas de tous les élus, maires notamment à l’exception remarquable du maire de Bayonne au cours des réunions au Pays Basque. Là, les socio-professionnels et les associations ont pu faire valoir leurs points de vue, l’idée du passage du TGV a fait son chemin. J’ai trouvé légitime le souhait exprimé par tous nos partenaires que l’édification de la voie nouvelle soit en phase avec la visibilité du report modal, c’est à dire du transfert de la route vers le rail de 4.000 camions par jour. J’ai rapporté cette exigeance à Alain Rousset. Et j’ai appuyé auprès du président Chaussade la demande des « Verts » du pays Basque en faveur d’une étude complémentaire touchant à la capacité de la ligne de chemin de fer existante entre Bayonne et la frontière. »

Jean Genet maire de BayonneJean Grenet député-maire de Bayonne est au Pays basque l’élu qui a participé avec le plus de disponibilité au débat public, ce qui ne rend son point de vue que plus intéressant: « le débat a été bien organisé lorsque l’on se rappelle ce que fut une première tentaive à Arcangues, il y a dix ans. C’est un grand progrès et un bon exemple de démocratie participative. Aujourd’hui, les mentalités ont évolué et nous ne ressentons pas de blocage de principe. J’ai bien noté que le résultat de l’expertise complémentaire qui vient d’être connuà Dax indique que les lignes actuelles pourraient être utilisées jusqu’en 2020mais, qu’au delà de cette date, il faudrait faire le saut. Ainsià terme nous savons que de nouveaux sillons seront indispensables; au conseil municipal nous avons délibéré et notre position va dans le même sens que celle du Conseil de Développement du Pays basque, à savoir « oui à la poursuite des études et à l’association étroite des collectivités aux choix futurs. Et ceci, d’autant que d’importants fonds européens ont été réservés pour la partie de la LGV Vitoria-Dax.Il faut envisager un traitement tout particulier pour cette ligne au Pays basque, de sorte qu’il ne soit pas balafré. A cet égard le Pays basque espagnol sait réaliser beaucoup d’ouvrages adaptés. »

Jean-luc Gleyze conseiller général du canton de Captieux : « l’examen approfondi du dossier laisse apparaître que le fret n’est pris en compte que de façon marginale 2.000 camions sur les 14.000 qui circuleront demain sur la façade atlantique; l’objectif est louable mais peu ambitieux comparé aux 4 milliards consacrés à cette infrastructure. L’Etat à travers RFF, soumet au débat publidc la création d’une LGV Bordeaux-Espagne et non un véritable projet ferroviaire présentant une vision globale et cohérente des transports. Parmi les trois scénarios proposés, le troisième passage par l’Est des Landes recueille de toute évidence la préférence de RFF parce qu’il offre l’avantage d’un éventuel tronc commun averc la LGV Bordeaux-Toulouse, dont le choix du tracé entre Bordeaux et Agen reste comme par hasard çà définir. Pour le canton de Captieux, cette solution est inacceptable car il aurait alors à supporter la création d’un embranchement cumulé de voies, un véritable triangle ferroviaire recevant à la fois les trafics, entre Bordeaux et Toulouse, Bordeaux et l’Espagne, l’Espagne et Toulouse.Enfin le jumelage serré d’une voie ferroviaire avec la future A65 (Langon-Pau) n’est absolument pas garanti, et bien que j’en ai fait la demande officielle, l’Etat s’obstine à considérer impossible toute anticipation sur ce sujet…« 

L’ESTIA : Ecole d’Ingenieurs à Bayonne : « la solution à long terme est ferroviaire et comporte la construction d’une seconde ligne ferrée à grande vitesse, mixte,entre Bordeaux et la frontière espagnole, en passant par l’Est des Landes. En effet pour que la capacitéde transport de fret de la ligne actuelle Bordeaux-Hendaye, de un million de tonnes soit portée à 20 millions pour absorber une partie de l’augmentationprévue d’ici 2020 du fret routier, il faut engager de très importants travaux…D’autre part, l’arrivée à Irun d’une ligne LGV espagnole en 2013 drainera 3 millions de voyageurs dans les seules régions frontalières d’Euskadi et de Navarre mettant Madrid à 2h30 et, par voie de conséquence rend nécessaire la seconde ligne à grande vitesse, mixte, entre Bordeaux et la frontière espagnole.« 



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