Les TPE métropolitaines ont fait face à la crise


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Les TPE métropolitaines ont fait face à la crise

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 16/02/2016 PAR Solène MÉRIC

Le CECOGEB, Centre consulaire de Gestion Agréé de Bordeaux publie une étude économique et financière : « Bordeaux Métropole : les TPE métropolitaines face à la crise », basée sur l’analyse de près de 17 000 liasses fiscales de Très Petites Entreprises (TPE) présentes sur le territoire de Bordeaux Métropole, couvrant les exercices comptables de 2005 à 2014. Une analyse faite en comparaison des chiffres régionaux sur la même période, permettant ainsi de relever plus encore les spécificités métropolitaines des conséquences de la crise sur ces TPE. A noter, bien souvent des particularités existent à l’intérieur même du périmètre métropolitain, entre Bordeaux et sa couronne.

Un volume d’activités moyen accru de 7,9%

Premier constat, les TPE métropolitaines sont « des entreprises affichant un dynamisme commercial bien au-dessus de la moyenne régionale ». En effet, depuis 2005 le volume d’activités moyen des TPE de Bordeaux Métropole s’est accru de 7,9%, contre 4,6% pour l’Aquitaine. En d’autres termes, pendant la crise économique, qui se fait sentir en Aquitaine dès 2008, les TPE de Bordeaux Métropole ont mieux résisté sur le plan commercial. Un élément qui cumulé à des structures de tailles globalement plus importantes que dans le reste de l’Aquitaine (CA moyen de 250K€ sur Bordeaux Métropole contre 210K€ pour la moyenne régionale), a permis aux chefs d’entreprises de Bordeaux métropole de maintenir leurs revenus malgré la contraction des taux de rentabilité. A l’inverse les TPE de la région affichent des revenus moyens en nette diminution.
En effet, sur le taux de rentabilité des TPE métropolitaines, les indicateurs affichent en effet globalement des tendances à la baisse, résultat « d’une évolution atone de leur volume d’activité, cumulée à une augmentation conjointe du poids de leurs charges externes et de leur masse salariale, note l’étude ». Globalement, et comparativement à l’Aquitaine, les TPE localisées sur Bordeaux Métropole voient leur taux de valeur ajoutée se dégrader, et plus encore lorsqu’elles sont sur la commune centre où en 2012, le taux sur la valeur ajoutée atteint son plus bas niveau : -1,8%.

« Des découverts bancaires à des niveaux jamais atteints »

De même, les indicateurs macro-économiques des TPE métropolitaines relatifs à l’investissement, à l’emploi et au niveau de trésorerie sont tous orientés à la baisse depuis 2008, et dans des situations globalement plus dégradée que sur la moyenne régionale. « Les découverts bancaires notamment se situent à des niveaux jamais atteints sur les trois derniers exercices, et près d’une entreprise sur six clôt son exercice comptable en affichant une trésorerie nette négative » pointe le document du CECOGEB. Une tendance globale à la dégradation qui est accentuée pour les TPE présentes sur la commune de Bordeaux, comparé au reste de la métropole. En 2014, ce sont les entreprises des secteurs de la santé, des transports et de l’équipement de la personne qui affichent les résultats les plus défavorables avec plus d’un tiers des TPE en situation de découvert bancaire. Au total, « plus que le déséquilibre de leur besoin en fonds de roulement, les fortes baisses successives des niveaux de rentabilité des TPE bordelaises ont fortement dégradé leur trésorerie ».

9 secteurs « moteurs » pour la Métropole

Malgré la conjoncture économique difficile, certains secteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu : le secteur du bâtiment, celui des cafés-hôtels-restaurants (CHR) et celui des transports. Ils constituent le trio de tête des plus fortes tendances d’évolution de volume d’affaires parmi tous les secteurs d’activité métropolitains, devant les services aux entreprises et l’automobile. Les TPE de ces 5 secteurs enregistrent une hausse moyenne de leur CA supérieure à 14-15 % sur les dix dernières années.
Comparé aux évolutions en région 9 secteurs apparaissent comme « moteurs » pour Bordeaux Métropole, à commencer par les secteurs des CHR et de l’équipement de la personne qui affichent des évolutions supérieures de 10 points aux évolutions constatées en Aquitaine et viennent témoigner que la croissance des TPE métropolitaine provient essentiellement de l’activité dite présentielle. A l’inverse les activités en « B to B » telles que le transport, la petite sous-traitance industrielle et le commerce de gros enregistrent des performances commerciales en déclin. En effet, si transport, enregistre par exemple une hausse d’activité dans l’agglomération, elle est en réalité bien moindre que les hausses moyenne enregistrées ailleurs dans la région.
À l’inverse, sept secteurs présentent une contraction de leur volume d’activité sur les dix dernières années. Parmi les plus impactés : le commerce de gros, l’équipement de la maison et la culture et loisirs.

« Les TPE localisées sur la ville de Bordeaux sont à la peine »

Sur le plan territorial, la croissance est essentiellement tirée par la couronne métropolitaine, et plus particulièrement par le Sud de Bordeaux Métropole (Gradignan, Villenave d’Ornon, Talence et Bègles) qui affichent les meilleurs résultats commerciaux (+ 16,6% de CA en 9 ans). Si le nord, l’est et l’ouest de l’agglomération affichent des tendances quasi-similaires, avec des évolutions de volume d’activités comprises entre 7 et 9% depuis 2005, « les TPE localisées sur la ville de Bordeaux sont à la peine avec un CA stable à +2,1% en 9 ans », soit une évolution moyenne annuelle de +0,2%.

 

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