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PUBLIÉ LE 05/11/2010 PAR Nicolas César« Bruxelles nous abandonne. Nous demandons à l’Etat français de prendre le relais et de nous donner 15 millions d’euros. Il va y avoir 700 millions supplémentaires de recettes fiscales avec l’augmentation lundi de 6% du prix du tabac. Qu’on ne nous oppose pas la rigueur budgétaire », avait prévenu François Vedel, directeur de la Fédération nationale de producteurs de tabacs . En effet, sur les 1,5 milliard d’euros générés par l’augmentation, « les industriels qui ont 12% du part de gateau devraient percevoir, mécaniquement, un peu moins de 100 millions d’euros et les débitants de tabac 70 millions. Nous, nous sommes exclus de ce dispositif », a-t-il déploré. « C’est une question de survie pour nous mais aussi pour le monde rural car on emploie beaucoup de main-d’oeuvre », affirme Jean-Claude Minier, 56 ans, un exploitant de Touraine.
11,4 millions d’euros d’aides
Le message a été entendu par le ministre de l’Agriculture. Bruno Le Maire a annoncé une aide de 11,4 millions d’euros sur trois ans aux producteurs de tabac. Ce n’est pas tout à fait les 15 millions réclamés, mais on s’en rapproche. « C’était très positif. On a un engagement ferme pour résoudre le problème d’urgence pour 2010 et une solution durable à partir de 2011 », s’est félicité François Vedel, directeur de la Fédération nationale de producteurs de tabac. Les anti-tabac, eux, ne décolèrent pas. Ils estiment que cet argent « doit servir à la reconversion des tabaculteurs, sinon pas question. Le tabac c’est quand même un milliard de morts attendus au 21ème siècle », a rappelé le président de l’Office français de prévention du tabagisme Bertrand Dautzenberg. La France compte environ 2 500 exploitations qui représentent près de 10 000 emplois. Notre pays est au 30e rang mondial sur 150 pays producteurs, avec 18.000 tonnes de production annuelle.
Nicolas César
