Les races d’Aquitaine préservées grâce au Conservatoire aquitain


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Les races d'Aquitaine préservées grâce au Conservatoire aquitain

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2015 PAR Romain Béteille

Le plus important pour le conservatoire et pour les neuf membres qui composent son conseil d’administration, c’est avant tout de « transmettre un message », celui de la nécessité pour la biodiversité de « maintenir le patrimoine des fermes et des territoires. Beaucoup de races sont menacées. Pendant 20 ans, on a réussi à maintenir certaines races, mais il en reste encore qui ne disposent que d’un très faible effectif », raconte Lucille Callede, l’une des responsables du Conservatoire des races d’Aquitaine. « Certaines ne sont toujours pas hors de danger, à cause de l’effectif de femelles qui reste très faible. On en compte environ 200 pour la vache béarnaise, et pas plus de cent pour la bordelaise. Pour avoir une situation confortable, il faudrait monter cet effectif à 1000 ». 

Des animaux « in situ »C’est ce que tente de faire le conservatoire depuis sa création en 1991, grâce à un travail mené en collaboration avec les différents sites qui concentrent des troupeaux lui appartenant (par exemple, l’ensemble des éleveurs partenaires rassemblent environ 450 brebis sur le Massif des Matruques). Le conservatoire travaille aussi en collaboration avec la mairie de Bordeaux, sur d’autres sites comme à Libourne et Gradignan, via des parcs publics et des fermes installées.

« Les animaux sont placés sur ces sites et participent au programme de conservation, ils sont aussi placés chez les éleveurs. Evidemment, on ne centralise pas tout au même endroit, on essaye d’intégrer les animaux au tissu rural et de les faire participer à l’économie agricole, c’est important que chaque race puisse être maintenue dans son milieu », avoue la responsable. Le combat est louable, quand on sait qu’en 1975, il n’y avait plus que 70 vaches béarnaises alors qu’on en comptait 300 000 dans les années 40. La vache marine peuplait encore le littoral landais au début du vingtième siècle, et  est devenue rare aujourd’hui. 

Un volet « formation » importantEnfin, un autre volet important du Conservatoire passe aussi par la formation. Il dispense ainsi un cours dans le cursus des ingénieurs agronomes à Bordeaux. « Nous continuons à acceuillir beaucoup de stagiaires », confirme Lucille. « Récemment, nous étions au lycée agricole de Bazas pour mener une action métropolitaine. Nous faisons également partie du dispositif « Juniors du développement durable » depuis quatre ans ». Lancé en 2001, ce « dispositif de sensibilisation à l’écocitoyenneté » concerne chaque années environ 10 000 élèves de maternelles, écoles primaires et établissements spécialisés des 28 communes de la Métropole, le tout évidemment avec la participation d’organismes comme l’ADEME, la DSDEN et un grand panel d’associations qui militent pour la biodiversité.

« Nous organisons aussi des évènements particuliers, comme une transhumance de dix kilomètres avec l’école de St-Aubin. Le tout est d’éduquer les enfants, de leur faire connaître la nature, de les rapprocher de ses valeurs. On tente de couvrir tous les âges, et le salon de l’agriculture est aussi l’occasion de toucher les parents ». Parmi les animaux présents sur le salon, des dindons gascons avec une sacrée tenture, des poules gasconnes plutôt discrêtes, une maman kintoa bien au chaud avec ses petits dans l’enclos, juste à côté du restaurant de Pierre Oteiza , qui fait aussi partie du panel des races menacées. En tout, c’est environ 400 éleveurs qui se relaient au sein du Conservatoire pour participer à cette initiative de préservation du patrimoine aquitain.  

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