Jusqu’à la fin 2014, l’université de Pau et des Pays de l’Adour se charge ainsi de coordonner une série de manifestations scientifiques et culturelles par le biais de son laboratoire « Identités, territoires, expressions, mobilités ». Ces événements sont organisés avec le soutien du Conseil général, de l’Office national des anciens combattants, de la préfecture, et de la Mission nationale du centenaire.
Chaque mois, une conférence est animée à l’UPPA par des historiens de renom tandis que des films retraçant la manière dont la guerre est perçue par le cinéma sont projetés au cinéma « Le Méliès », à Pau. Certaines projections sont accompagnées d’un débat. Les prochains rendez-vous auront lieu les mercredi 5 et jeudi 6 février.
« La société française a tenu le coup » Pareille commémoration va de soi, estime Antoine Prost, le président de la mission scientifique du centenaire. « La guerre de 1914-1918 a laissé des traces dans toutes les familles. La collecte de lettres, documents et de photographies organisée en novembre dernier sur le plan national a d’ailleurs connu un succès phénoménal. » Même si, déplore-t-il, leur exploitation n’a pas vraiment été prévue. Les archives de chaque département étant en fait laissées libres de gérer ce fonds mémoriel.
Selon lui, le conflit a été marqué par un phénomène majeur : « La société française a tenu le coup tandis que la société allemande s’effondrait, avec un tiers de son alimentation assurée par le marché noir. L’explication est que, chez nous, la chaine administrative a supporté le choc et fonctionné, alors que sa voisine allemande était détruite par la militarisation du corps social. »
Sur le plan local, un travail de recherche financé par le Conseil général a été entrepris par l’UPPA pour étudier la manière dont la guerre a été vécue, dans le sud-ouest, par un « département de l’arrière ». Car de nombreux blessés ont notamment été accueillis dans ce qui était alors les Pyrénées inférieures.
Les sources privées recueillies en Béarn et au Pays basque déboucheront sur une publication, indique l’ONAC. Des échanges scolaires seront également organisés, en particulier sur le thème du chemin des Dames, tandis que des élèves de Craonne visiteront le principal lieu de mémoire des Pyrénées-Atlantiques : le camp de Gurs, créé avant la seconde guerre mondiale. Plusieurs projets pédagogiques seront par ailleurs labellisés dans des collèges et des lycées. Comme celui des élèves de Bedous qui s’intéresseront à la vie en vallée d’Aspe pendant le conflit.
Renseignements : www.univ-pau.fr/live/centenaire1418