Les Métamorphoses photographiques de Gérard Rancinan passent de l’exposition au livre


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Les Métamorphoses photographiques de Gérard Rancinan passent de l'exposition au livre

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 06/12/2010 PAR Thomas Guillot

C’est un samedi de décembre comme les autres où la librairie Mollat est pleine à craquer. Les cafetières high-tech portées à bout de bras encombrent la moitié des rayons et Marie Drucker squatte l’allée centrale pour dédicacer quelque chose qui ressemble de loin à un album de bande dessinée. Non loin de là, dans la section plus calme des beaux livres, le photographe Gérard Rancinan et la journaliste Caroline Gaudriault s’installent joyeusement à leur propre table de dédicace. Il est 16h et si les admirateurs arriveront au compte-goutte, il y a déjà un fan prêt à dégainer sa série de questions sur le livre.

METAMORPHOSES, Natures mortes & Conversations
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Une liberté voilée guidant le peuple
Métamorphoses
donc, le livre issu l’exposition du même nom qui s’est tenue au Palais de Tokyo puis au Louvre, pour partir vers Genève et enfin New York en 2011. Des photos léchées, avec une mise en scène exigeante, qui remixent des images emblématiques (La Cène, le Radeau de la Méduse, la Liberté guidant le peuple…) pour les rendre actuelles ou subversives. Et si l’on peut regretter en premier lieu la facilité de certaines ré-interprétations, le message sonne toujours juste et honnête. Sous-titré Natures mortes & Conversations, le livre ne se contente pas de reprendre les seules photos de l’exposition. Il introduit aussi une variation amusante du thème « nature morte » et surtout toute une série d’entretiens réalisés par Caroline Gaudriault, partenaire de jeu du photographe depuis de nombreuses années. En partant des photos de base, elle discute avec diverses personnes (un religieux, un scientifique, une politique, un soldat…) du thème dominant de chaque cliché. Des entretiens longs qui épousent parfaitement les images : bien réalisés, intéressants, efficaces mais souvent sans surprise.

Pour résumer : un bel objet, de belles images, des entretiens fournis et, pour peu que l’on soit séduit par ces oeuvres frontales, un livre qui compile assez bien les sales habitudes du monde moderne, de la surconsommation à l’obscurantisme religieux.

Thomas Guillot

METAMORPHOSES, Natures mortes & Conversations
Photographies de Gérard Rancinan, textes de Caroline Gaudriault
Biro Editeur

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