Dès le début du mois de mai, des orages et des pluies de grêle s’abattaient sur le Nord du Béarn. Cette fois-ci, c’est dans la Vallée joyeuse, entre Gan et Jurançon, qu’il est tombé entre 80 et 90 litres d’eau par mètre carré. Les conséquences pour les agriculteurs sont catastrophiques. Les orages ravinent les terres, emportant le labour avant que les racines n’aient pu se former. « Lors des violents orages de 2007, la terre végétale est partie dans le ruisseau et elle ne s’est jamais vraiment restructurée… » regrette Émile Cazenave, agriculteur à Monassute.
« Ceux qui n’ont pas eu la grêle et les orages ont eu la sécheresse… » s’emporte Henri Biès-Péré, président de la FDSEA. Au nord et au nord-est du Béarn, c’est à dire vers Garlin, le sud des Landes et le Gers, la sécheresse a touché les agriculteurs. Ceux qui ont une partie de leur exploitation en maïs peuvent s’en sortir tout seul, comme l’explique Henri Biès-Péré : « ceux qui ont un peu de maïs ensilé peuvent compenser la mauvaise récolte en herbe, mais encore faut-il avoir ce potentiel… »
photo : dirtykoala / flickr
Olivier Darrioumerle