« Le plus difficile à faire ce n’est pas le premier saut en parachute, c’est le deuxième. Et le plus difficile de cette deuxième édition du Festival international du film a été de boucler le budget en ces temps où les financements pour la culture se font de plus en plus rares je n’en remercie que davantage la Ville et son maire », indique Fabre son directeur artistique Il est vrai que Peyuco Duhart, malgré le casse-tête de la rigueur budgétaire ne souhaitait pas jeter le nouveau-né avec l’eau du bain. Et c’est ainsi qu’a été donné mardi soir au cinéma de la famille Garat, le Select, son clap de début.
Très sélect est aussi son jury qui constitue à lui seul un casting qu’apprécierait Dominique Besnéhard, un fidèle de cette semaine luzienne.
Qu’on en juge :
Sa présidence a été confiée à Josiane Balasko qui par la même occasion découvre la Côte basque en compagnie de son mari Georges Aguilar. Une institution depuis son premier tournage des « Petits Câlins » de Jean-Marie Poiré en 1978, un familier de Biarritz — son épouse Caroline Cellier avait famille à Saint-Jean-de-Luz — jusqu’à son dernier film « Cliente », elle a connu la célébrité dès sa période du Splendid « Le Père Noël est une ordure », « Les Bronzés », « ‘Gazon maudit ». La présidente s’est dite heureuse d’être la présidente d’un jury « vachement sympa » et alors qu’elle montait sur scène mardi soir elle découvrait un écran recouvert des portraits retraçant toute sa carrière. « C’est impressionnant, lança-t-elle. C’est fou comme on change, ben on vieillit…. »
Les joyeux drilles qui l’accompagneront jusqu’à la proclamation du palmarès sont « le flic » Olivier Marchal, acteur réalisateur et dont le dernier téléfilm « Borderline » sur un commissaire en garde à vue dans le cadre de l’affaire Neyret, fort bien accueilli par la critique et sacré par le Festival du téléfilm de La Rochelle sera projeté ce mercredi… sur France 2. L’échange entre le réalisateur, et ses anciens collègues en plateau a été enregistré avant le festival. Suite du casting ; Manu Payet, révélé par « Coco », avec Gad Elmaleh, « Un début prometteur », d’Ema Lucchini ; Claude Perron, comédienne et actrice « Laisse mes mains sur tes hanches », « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » : Julie Piaton, actrice « Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ? », « Qui c’est les plus forts ? » ; Alexis Rault, compositeur,, prix Sacem au film francophone de Stuttgart. Révélé par Dominique Besnéhard, un habitué du festival de Saint-Jean-de-Luz ; enfin, le producteur Gilles Sacuto, directeur de production de 12 films long métrage de 1990 à 1995, dont « La Haine » de Mathieu Kassovitz, « La vie de Bohème », d’Ari Kaurismaki. Enfin, il est président du long métrage au Syndicat des producteurs indépendants (SPI).
Enfin, le festival allait être définitivement mis sur orbite avec la projection, pour la première fois de « Taulardes ». Les remerciements sous forme d’avant-première de la réalisatrice Audrey Estrougo (à gauche sur la dernière photo), au festival auquel elle participe pour la… quatrième fois. Elle l’a présenté en compagnie de l’équipe des comédiens à l’exception de Sophie Marceau qui a — malheureusement — décliné l’invitation du comité organisateur.
Dix longs métrages en compétition« Béliers » (Islande) du réalisateur Grimur Hàkonarson.
« Les Ogres » (France), soutenu par la région Aquitaine, de la Toulousaine Léa Fehner. Son premier film « Qu’un seul tienne et les autres suivront » a été sélectionné à la Mostra de Venise en 2009 et a reçu le Prix Louis Delluc du premier film.
« Nahid » (Iran) de Ida Panahandeh, qui évoque le divorce et la garde de l’enfant en Iran.
« Un otoño sin Berlin » (Espagne), de Lara Izagirre Garizurieta Cette Basque a fondé sa société de production Gariza films avant d’écrire, tourner et produire plusieurs courts métrages. Celui-ci est son premier long métrage.
« Les Cowboys » (France) de Thomas Bidegain. Scénariste reconnu, il a travaillé sur plusieurs films dont « La Famille Bélier », d’Eric Lartigau ou « Saint Laurent » de Bertra, de Bertrand Bonello avant de signer ce premier long métrage.
« La Terre et l’ombre » (Colombie), de Cesar Acevedo. Son film précédent, “La Terre et l’ombre » a remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes.
« Je suis un soldat » (France) de Laurent Larivière, également scénariste du film. Il a réalisé plusieurs courts métrages distingués lors de divers festivals.Il crée également des images pour le théâtre et la danse. Son film en compétition est son premier long métrage.
« À peine j’ouvre les yeux » (France-Tunisie) Sa réalisatrice Leyla Bouzid une Tunisienne venue en France à la Sorbone pour en étudier la littérature intègre le Fémis et réalise deux courts métrages « Soubresauts » et « Zakaria » qui reçoivent un excellent accueil dans plusieurs festivals. Elle se lance dans le long métrage avec le film qu’elle présentera vendredi. Le portrait d’une jeune Tunisienne face aux interdits quelques mois avant la révolution de 2010.
« Je vous souhaite d’être follement aimée » (France) De la Coréene Ounie Lecomte. Elle aussi est issue de la Fémis où elle écrit le scénario de son premier long métrage « Une vie toute neuve », présenté au Festival de Cannes. Le second qu’elle présente à Saint-Jean-de-Luz a un petit goût autobiographique. En effet, Ounie Lecomte est arrivée de Corée dans une famille protetante de France à l’âge de 9 ans. Et ce long métrage aborde le sujet de la naissance sous X.
« Les Anarchistes » (France) de Elie Wajeman. L’histoire d’un brigadier pauvre et orphelin choisi pour infiltrer un groupe d’anarchistes. « Alyah » son premier film long métrage a été primé a la Quinzaine des Jeunes réalisateurs.
10 candidats sont donc en compétition pour tenter d’obtenir le Chistera 2015 et succéder à Cyprien Vial réalisateur de « Bébé Tigre » l’an dernier. Enfin, dix courts métrages, antichambre du grand saut, seront aussi en lice et leur vainqueur sera également proclamé lors du palmarès samedi prochain.
Tourné aussi vers les jeunesLe maire Peyuco Duhart, souhaite que ce festival soit celui des Luziens et celui des jeunes « C’est sa façon de se tourner vers l’avenir, au jury jeune, la participation des lycéens, mais aussi des ateliers d’écriture, de scénarios, des master classe,des projections dédiées. »
Dans cet esprit, trois « masterclass » seront donc organisées au cinéma Le Select avec le compositeur Alexis Rault, qui fait partie du jury et parler musique de film; le chef opérateur et réalisateur Christophe Offenstein en compagnie du rappeur réalisateur Orelsan. Enfin, samedi à la médiathèque, la dernière s’effectuera avec Thierry Chevillard, de Blue Efficience qui lutte contre le piratage. Quant au court métrage « Gabriel », fruit du meilleur scénario de lycéens luzien l’an dernier, il sera présenté dimanche 11 octobre. Car le Festival de Saint-Jean-de-Luz est aussi un vivier de vocations.
Tout sur le festival sur: www.fifsaintjeandeluz.com