« seulement » 1000 km en tricycle
Une fois les questions terminées, les enfants ont pu découvrir le tricycle couché, cet engin mystérieux avec lequel M. Bouyssou compte faire le tour du monde.Quoique le tricycle ait l’air moderne et confortable son usager éprouve tout de même quelques soucis. « C’est la première fois que j’en fais. » nous avoue-t-il. « je roulais seulement sur un vélo classique jusqu’à présent ; je n’ai fait que1000 km en tricycle, ce qui peut s’avérer un peu juste pour les routes sablées du Sahara ou la traversée des massifs. » Michel garde tout de même bonne foi. Aucune raison effectivement de se décourager avec tout le soutien et l’enthousiasme des enfants qui semblaient éblouis, voire hypnotisés par le tricycle. Il suffisait de voir M. Bouyssou pédaler dans la cour de la maternelle avec tous ces enfants qui lui courraient après, puis encerclaient le voyageur et son engin, toujours avec des yeux pleins de rire et de curiosité. On aurait dit un héros national faisant son entrée triomphale en ville, acclamée par la foule.
80 mois pour découvrir le monde
« Je le fais sans intérêt particulier. » nous explique-t-il. « Je veux pas rester à la maison regarder la télé ou faire du jardinage. Ce qui compte pour moi c’est de pouvoir rencontrer des gens, connaître de nouveaux lieux. » C’est pour ces raisons notamment que Michel Bouyssou n’a pas l’intention de se presser. « En 80 jours c’est infaisable, en 80 ans, je suis trop vieux, alors pour quoi pas en 80 mois. » nous fait part le grand voyageur cycliste. Le départ, qui aura lieu le19 novembre prochain, prévoit un itinéraire assez riche avec plusieurs va et viens. Celui-ci passera par l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud en arrivant jusqu’au Japon, pour revenir en Chine et faire escale en Australie. Vient ensuite un séjour prolongé en Amérique Latine puis un détour au Canada et enfin le retour en Afrique.
Un voyage pas forcément solitaire
Ce ne sera pas une première pour Michel Bouyssou qui a déjà quelques 46 000 km dans les pédales en 12 voyages. De sa région parisienne, il est déjà arrivé à Rome, Budapest, ou…Pékin. Quelques difficultés que puissent attendre cet ancien ingénieur, au moins « Zébulon », la mascotte de l’école maternelle de Nuyens, sera toujours à ses côtés pour lui porter soutien. Alors bonne route !
Piotr Czarzasty