Le RSA sous le feu des critiques aux Assises de l’Insertion


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Le RSA sous le feu des critiques aux Assises de l'Insertion

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2013 PAR Jonathan Roger

Durant deux jours, acteurs de l’insertion, bénéficiaires du RSA, chefs d’entreprises, élus locaux et professionnels des associations ont échangé sur le RSA et les perspectives de l’insertion. Organisées par le Conseil Général, les Assises de l’Insertion marquent la fin d’un temps de réflexion et de discussion centré autour des premiers concernés : les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active. A la tribune, les mots sont durs pour qualifier cette allocation dont la simple appellation soulève encore des questions et de la colère, tant elle véhicule une image déjà péjorative.

La nécessité de réformerLes principaux reproches faits au RSA tiennent néanmoins à sa complexité : complexité de la forme donnée à cette aide, lourdeur administrative, connotation négative qui consacre la précarité. Conséquence de ces dysfonctionnements, entre 36% et 68% des personnes pouvant prétendre au RSA ne le font pas. Pourtant, cette aide a déjà un poids conséquent sur les finances, à raison de 170 millions d’euros de versement par an. La nécessité de réformer a donc été invoquée, et ce notamment par le président du Conseil Général Phillippe Madrelle.

Rien de surprenant donc si lors de son discours de clôture, Martine Jardiné (vice-présidente de la mission en charge de l’insertion) a demandé de façon rhétorique à l’assistance « On peut dire que c’est un échec ? ». Des discussions comme des travaux réalisés en amont de ces Assises ressort la volonté de valoriser la parole du bénéficiaire face à celle de l’expert, de redonner en somme une posture de citoyen à ceux qui à juste titre s’estiment discriminés.

Evaluer pour progresserParmi les dispositions annoncées au terme de ces deux jours, la volonté d’établir des dispositifs d’évaluation des politique publiques de l’insertion a occupé une grande place. Martine Jardiné a annoncé la poursuite des consultations, à travers l’organisation d’un nouveau « Colloque Inversé » ou la continuation des « cartes blanches » et « petit-déjeuners de l’insertion », afin de permettre aux premier concernés de donner un retour régulier sur leur expérience et leurs perspectives. Ce sont ces consultations qui, à terme, devraient dessiner l’orientation de la politique de l’insertion.

Dans la région, cela passera notamment par une volonté accrue de territorialisation de l’action publique. Les disparités étant grandes entre les différents territoires, entre un Médoc très touché et un sud-Gironde relativement épargné par exemple, il faudra nécessairement porter un soin particulier à la solidarité entre les territoires. Une obligation de solidarité locale qui devra respecter néanmoins le cadre européen, et dans laquelle les acteurs de l’économie sociale et solidaire devraient avoir un rôle prépondérant.

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