Le retour du gel laisse les viticulteurs girondins inquiets


Le département Gironde, comme ses voisins, a été frappé par deux épisodes de gel successifs les 3 et 4 avril. Et cette nuit du 4 au 5 a encore été très froide.

Bourgeon de vigne pris dans le gelOG

Bourgeon de vigne pris dans le gel

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/04/2022 PAR Solène MÉRIC

Tours anti-gel, fumées, canons de chaleur, bougies, hélicoptères… les viticulteurs ont été à pied d’oeuvre ces nuits dernières pour tenter d’éviter les pertes connues l’an dernier en raison du gel. Mais avec des températures oscillant entre -4 et -7° C, le combat s’annonçait difficile, entre les ceps de vignes. S’il est encore « trop tôt » pour dresser un bilan, la chambre d’agriculture de Gironde n’est pas vraiment optimiste : « il est certain que les conséquences de ces épisodes de gel vont aggraver les difficultés d’agriculteurs et de viticulteurs déjà largement éprouvés ».

Le triste constat devient malheureusement récurent dans les campagnes de Nouvelle-Aquitaine. Presque un an jour pour jour après les épisodes de gel qui ont frappé la Gironde en 2021, le gel est à nouveau passé dans le Département, là où le printemps commençait déjà à montrer ses premiers signes familiers dans la végétation. Dans les vignes les bourgeons étaient gonflés et les premières feuilles avaient fait leur apparition sur les parcelles précoces. Avec des températures relevées jusqu’à -7°C, difficile de connaître précisément l’étendue des dégâts avant au moins une semaine ou 10 jours.

« Pour les bourgeons touchés superficiellement, la vigne devrait repartir. Mais pour ceux touchés au coeur, c’est la récolte qui est compromise. Pour l’instant, on ne peut pas les distinguer. Comme en 2021, il est fort probable que l’on observera dans un même rang voire sur un même rameau à la fois des bourgeons pas ou peu touchés, et des bourgeons détruits. », explique la Chambre d’agriculture. Tout cela étant aussi conditionné par la météo à venir, d’autres épisodes de gel notamment, diminueraient d’autant les espérances qui peuvent encore subsister.

D’éventuelles mesures compensatoires
Mais si les viticulteurs peuvent encore avoir quelques espoirs de voir la végétation repartir, il n’en n’est rien pour les arboriculteurs, eux aussi évidemment touchés par ces deux épisodes de gel, « une fois les fleurs gelées, il ne peut pas y avoir pas de récolte ». Mais là encore, l’état des lieux n’est pas dressé sur notamment les pruniers, kiwis ou pommiers.

L’heure justement est à l’évaluation par les équipes de la Chambre d’agriculture qui n’oublient pas non plus les activités de maraîchage elles aussi touchées par cette météo hostile. Objectif aussi de cet état des lieux: « Les faire valoir auprès des pouvoirs publics pour d’éventuelles mesures compensatoires », telles que la prise en charge de cotisations sociales ou encore le dégrèvement de la taxe foncière… Les conseillers se tiennent aussi à disposition pour accompagner agriculteurs et viticulteurs sur les pratiques et les bons gestes à mettre en oeuvre suite à ce gel.

« Nous sommes aux côtés des agriculteurs et des viticulteurs, et nos équipes se mobilisent pour mettre à leur disposition notre expertise technique, économique et financière », appuie Jean-Louis Dubourg, Président de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, insistant sur « l’importance de la solidarité dans ces moments que l’on espérait ne pas revivre ».

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