Cette fin 2015 marquera alors la 26ème édition de ce rendez-vous incontournable du film d’Histoire qui, chaque année, trouve sa force et son public en alternant de nombreux films bien-sûr mais aussi des débats, des rencontres avec des réalisateurs, des historiens, des chercheurs, des universitaires, des journalistes ou des politologues autour d’un thème et d’une programmation riche, tous deux centrés sur une période historique marquante, une idéologie, un pays ou une région du monde . Après l’Allemagne en 2014, changement de cap et direction le Proche-Orient pour cette nouvelle édition.
« ll n’est guère, sur notre planète, de territoires où se soient concentrée, au long des âges, en dépit de leurs dimensions limitées au regard de toutes les terres émergées, une telle intensité de passions et d’intérêts, de mythes et de religions, de générosités et de haines », voilà comment Jean-Noël Jeanneney, historien, universitaire et président d’honneur du festival entame son édito, parlant bien-sûr du Moyen-Orient, thème central de cette édition 2015. Après avoir consacré sa programmation 2014 à l’Allemagne, c’est en effet sur le Proche-Orient que se concentrera cette année le rendez-vous pessacais, manifestation culturelle devenue aujourd’hui un temps incontournable du film historique. Chaque année, la réflexion se décline, offrant à chacun la possibilité de profiter d’une filmographie riche et variée bien-sûr mais également de nombreux temps forts oraux, allant de la rencontre au débat en passant par le café historique ou la présentation de films par leur réalisateur. Evoquant la création, en 1990, du festival, Alain Rousset, Président de la Région Aquitaine et du festival, évoque alors un projet initial qui a aujourd’hui porté ses fruits: « nous avions l’intuition qu’un large public pouvait trouver un intérêt à participer à des débats, avec des écrivains, gens de cinéma, journalistes et universitaires, autour d’une sélection de films d’histoire. Le succès ne s’est jamais démenti depuis la première édition ».
Une sélection de 99 longs métrages Avant de lancer la compétition qui, au bout d’une semaine de projections et de délibération du jury, décernera le Prix du Film Histoire dans la catégorie fiction et dans la catégorie documentaire, cette 26ème édition du festival s’ouvrira, une fois la nouvelle date communiquée, au cinéma Jean Eustache avec une conférence inaugurale orchestrée par Maurice Sartre, historien spécialiste du Proche-Orient hellenisé, professeur émérite d’histoire ancienne à l’Université de Tours. Parmi les autres invités cette année, citons par exemple Elie Barnavi, historien, essayiste, ex-ambassadeur d’Israël en France, Thomas Wieder, rédacteur en chef du Monde, Christophe Lucet, journaliste éditorialiste à Sud Ouest, l’acteur Vincent Lindon, Valérie Hannin, directrice de la rédaction et rédactrice en chef à l’Histoire ou encore les réalisateurs Bernard George, Alice Gorissen, Francis Gillery, Laurent Heynemann, Pierre Hurel, Yves Jeuland ou encore Sylvie Jézéquel.
Le film d’histoire, entre fictions et documentaires99 longs métrages présentés donc, un Proche-Orient multiple, d’horizons différents, un large panel de films traitant de pays divers et de fait, de points de vue multiples: Les 7 jours de Ronit et Shlomi Elkabetz, Adieu Bonaparte de Youssef Chahine, Les Chats Persans de Bahman Ghobadi, Les Femmes du bus 678 de Mohamed Diab ou encore Hors Jeu de Jafar Panahi. Côté compétition, rappelons que le programme compétition est indépendant du thème du festival, deux catégories distinctes, la compétition fiction, dix films présentés en avant-première (Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse ouvrira la semaine de projections) et la compétition documentaire, 14 au total. Des films donc, 40 débats et rencontres, de nombreux rendez-vous scolaires, des expositions… cette semaine le cinéma Jean Eustache de Pessac convoque une nouvelle fois l’Histoire et les nombreuses histoires qui la fondent et la font.
Toute la programmation sur www.cinema-histoire-pessac.com/