Depuis plusieurs semaines, la CGT des ports et docks est engagée dans un bras de fer avec le gouvernement qui veut revoir, après le vote de la réforme des retraites en novembre dernier, un accord de principe difficilement conclu un mois plus tôt par les partenaires sociaux sur la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers portuaires. Un conflit, dont l’impact économique se fait sentir. En effet le port de Bordeaux, par exemple, sixième des grands ports maritimes français, emploie plus de 400 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de 45 millions d’euros. Il génère au total environ 15.000 emplois dans le Sud-Ouest.
D’importantes conséquences pour la construction du pont Bacalan-Bastide
C’est pourquoi jeudi, Vincent Feltesse, président de la CUB et Michèle Delaunay, députée de la Gironde, ont salué la « décision responsable des organisations syndicales portuaires » de reprendre les négociations, afin d’aboutir à une nouvelle convention collective pour la manutention portuaire. La reprise d’activité est donc, a priori, en bonne voie. Une bonne nouvelle, car la grève du port de Bordeaux paralyse autant l’activité économique régionale que la construction du pont Bacalan Bastide, un des plus gros chantiers d’infrastructure en cours. Pour autant, si le dialogue social peut maintenant reprendre, la menace d’un nouveau blocage n’est pas pour autant totalement levée. « Les entreprises devant pouvoir programmer la reprise de leurs activités sur plusieurs semaines, il importe aujourd’hui que le gouvernement prenne acte de la reprise de ce dialogue responsable et s’engage à en accepter les conclusions au terme de la négociation fixé au 17 février », demandent les socialistes Vincent Feltesse et Michèle Delaunay. La CGT prévient qu’ « en cas de manque de responsabilité », les actions reprendront dès le 17 février.
Photo : Nicolas César
Nicolas César