Le FRAC fête à la Région ses 25 ans d’art contemporain


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Le FRAC fête à la Région ses 25 ans d'art contemporain

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/01/2008 PAR Joël AUBERT


Jeff Koons, New Hoover convertibles?, 1981-1987Ainsi, devant le cerveau clignotant d’André Lévêque, on peut penser aux pulsations d’un cœur cérébral aux rayonnements vitaux et réguliers tout comme à la vacuité d’une cervelle vide réduite à n’être qu’une enseigne publicitaire urbaine. Les deux parallélépipèdes de verre entourés d’une grille en fonte de Pascal Convert, un artiste aquitain, font immédiatement penser à deux dalles mortuaires, mais on peut y voir le cercueil de verre de la Belle au Bois dormant, évanouie à force d’attendre son prince charmant, comme la dissolution totale d’un vieux couple dont les deux corps enterrés, côte à côte, auraient été rendus translucides par la magie d’un amour post-mortem. L’Américain Jeff Koons poursuit la veine du Pop Art en présentant, sous un éclairage au néon, une série d’aspirateurs choisis pour leurs « qualités anthropomorphiques » : « ce sont des machines qui respirent… ».
A chacun de se faire son idée et de prendre le temps de regarder les œuvres pour les laisser parler doucement à son esprit… Comme le constate un couple de visiteurs assez âgés, « on ne peut pas dire que cela nous émeut, mais cela nous surprend ».

Une des collections les plus riches de France

Voilà donc déjà 25 ans que le Fonds régional d’art contemporain d’Aquitaine cherche à surprendre et travaille à la diffusion de l’art auprès de tous les publics. Sa collection est une des plus riches de France, avec près de mille œuvres dont certaines sont devenues des incontournables de l’art contemporain, comme, par exemple, Les Fleurs carnivores d’Alain Séchas, un « grand succès populaire », très souvent prêté à des expositions extérieures, ou encore Eleanor, un des portraits photographiques que Harry Callahan a fait de sa femme, qui décontenance par l’intensité de son regard.
On se prend alors à regretter qu’il n’y ait pas plus d’œuvres à voir, les 14 « pièces maîtresses » présentées semblant un peu perdues dans le grand hall de l’Hôtel de Région. « Il fallait respecter des contraintes d’espace dans ce lieu qui n’est pas conçu pour accueillir des expositions », explique Claire Jacquet, la directrice du Frac,« il nous semble également qu’il ne faut pas rentrer dans la consommation de l’art. Une exposition, ce n’est pas un supermarché. Si on prend le temps de regarder attentivement les 14 œuvres présentées, qui sont emblématiques de la collection, et si on en apprécie 6 ou 7, c’est déjà beaucoup ».
Sur un écran, au centre du hall, défilent les images des 954 autres œuvres du Frac. Malheureusement, il n’y a pas de fauteuil devant pour les regarder à son aise. Peut-être est-ce un moyen de susciter une certaine frustration, propre à hâter la réalisation des nouveaux locaux d’exposition promis depuis bien longtemps au Frac ?

Alain Séchas, Les Fleurs Carnivores, 1991-1993

Vincent Goulet


Jusqu’au 22 février 2008
Conseil Régional d’Aquitaine, 14 rue François de Sourdis – Bordeaux
Tramway Ligne A, arrêt Saint-Bruno – Hôtel de Région
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h et le dimanche 3 février de 14 à 19 heures
Entrée libre –
http://www.fracaquitaine.net/


Photos : F. Guiraud


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