Le Crédit Agricole d’Aquitaine part à la conquête de la métropole bordelaise


Crédit Agricole Aquitaine

Le Crédit Agricole d'Aquitaine veut accroître son soutien à l'économie régionale

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/07/2015 PAR Joël AUBERT

Ainsi en est-il de celui, déjà évoqué, mais qui débouche sur une stratégie de conquête de parts de marché dans la métropole bordelaise, en devenant aussi banque privée reconnue. Le Crédit Agricole aimerait bien, par exemple, que les quelques 80 % des grands crus du bordelais qu’il lui font confiance pour accompagner leur business pensent aussi à ses services pour gérer leur patrimoine… Il se prépare aussi à créer à Bordeaux sur le modèle du Village by Ca de Paris une pépinière pour faire éclore les starts up, en testant de nouveaux modèles d’agence où le client trouve, à portée de la main, le bon niveau d’expertise et où le collaboratif façon digitale épouse les nouvelles attentes sociétales. En un mot une banque où ça bouge beaucoup ce qui fait dire à quelques anciens banquiers chenus de la place de Bordeaux : «  le Crédit Agricole, c’est là que ça se passe »

Des testsQuelques chiffres éclairent à la fois la forte présence de la banque, sa progression et ses ambitions. Résumons : 40% de parts de marché dans les Landes et le Lot-et-Garonne, 20% en Gironde, mais seulement 10% à Bordeaux. Un premier semestre 2015 en manière de record : +10.000 clients par comparaison à l’an passé, + 20% de sociétaires nouveaux et un flux d’épargne multiplié par cinq. Pour autant, l’équipe que dirige Jack Bouin a décidé de changer de braquet en testant de nouvelles organisations .

Le modèle est basé sur la création de nouveaux pôles d’expertise et de « middle office dédiés. Une phase expérimentale a ainsi été lancée le 15 juin à Bordeaux, Mont-de-Marsan et Agen. Mettre en relation le client en temps réel face au bon conseiller, telle est l’ambition. Dans la capitale Aquitaine c’est l’Espace Pro Gambetta qui est opérationnel avec deux conseillers dont la disponibilité doit être le maître mot. Là où le conseil était dilué dans les agences, il est désormais concentré. En outre une banque spécialisée dans la gestion des patrimoines fortunés – traduisons au-delà de trois millions d’euros – voit le jour dans un bâtiment emblématique des affaires et du commerce de la cité, la Bourse maritime où 11 collaborateurs du Crédit Agricole sont mobilisés pour prouver qu’à côté des banques d’affaires dont le nom résonne fort on peut aussi gérer efficacement les affaires des Girondins.

Pour faire bonne mesure, au cœur de la stratégie régionale de la banque, apparaît le concept qui se veut très innovant de l’agence collaborative. En ces temps de rupture des organisations classiques, s’il ne s’agit pas de renoncer à ce qui a fait la force de la banque historique de l’agriculture dans le milieu rural, c’est-à-dire la qualité de la relation de proximité, il est urgent selon les dirigeants de la Caisse de tester de nouveaux formats. Le digital, le numérique vont cohabiter avec le contact direct dans des espaces reconfigurés où le client aura le choix de son parcours, à partir de cinq environnements de réception différents: l’espace accueil, le salon attente, l’espace cote à cote, le salon ouvert, le salon fermé, le salon Visio… Autant de déclinaisons et de mots qui sont depuis le 15 juin en train de subir l’épreuve du réel en Gironde, à Cestas et Galgon et fin octobre à Tarnos.

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