Financé en grande partie par une taxe acquittée par les plaisanciers, il permet de mener, de concert avec les collectivités, diverses opérations de préservation du patrimoine côtier. « Nous avons fait du zonage avant les POS, remarque-t-elle, en définissant des lieux d’espaces naturels en collaboration avec les communes ». Le Conservatoire est devenu un acteur incontournable sur toute la façade atlantique, et ce d’autant plus que les collectivités le sollicitent. Il procède à des acquisitions d’espaces et recherche des gestionnaires, généralement des associations ou des collectivités.
Activités raisonnées
L’objectif de ce dernier est précisément de maintenir des activités agricoles, mais des activités « raisonnées » préservant l’environnement, notamment à travers les pâturages extensifs. Or, il s’avérait que les îles de l’Estuaire , en voie d’être délaissées, étaient une extraordinaire réserve en matière de flore et de faune. Des réflexions étaient déjà engagées dans le cadre du syndicat intercommunal quant à leur avenir « mais le département et les communes n’étaient pas prêts ». Etant déjà propriétaire d’une partie de l’Ile du Nord et ainsi que de l’Ile Nouvelle, il était logique que le Conservatoire opte en faveur du partenariat avec la Fondation du Littoral . De plus, il devenait nécessaire d’éviter l’avènement de projets « farfelus » ou de ceux qui menaçaient de défigurer le site à jamais. Les espaces ont été acquis, dans le cadre de l’une opération « exceptionnelle » du Conservatoire, le bâti étant acheté par la Fondation. Mais l’exploitation de ces terres, (près de 500 ha), y compris les 32 hectares de vigne qui existent encore sur l’Ile, devait être confiée à la SCEA Atlantide constituée par la Fondation du Littoral. « Il y a eu, assure Guillemette Rolland un travail exemplaire de la SAFER. C’était la seule capable de nous assurer l’opération jusqu’au bout ».