Le centre éducatif fermé de Bergerac


Eric Dupond-Moretti, le Garde des Sceaux a inauguré ce mardi matin, le centre éducatif fermé de Bergerac. Le site accueillera douze jeunes à partir de début avril.

Eric Dupond-Moretti le ministre de la Justice inaugure le centre éducatif fermé de BergeracClaude-Hélène Yvard | Aqui

Eric Dupond-Moretti le ministre de la Justice inaugure le centre éducatif fermé de Bergerac

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

Un centre éducatif fermé est une dernière alternative avant l’incarcération de mineurs. Celui de Bergerac, nouvelle génération, a été inauguré mardi matin par Eric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice. Ce lieu flambant neuf, construit en partenariat avec la municipalité, doit accueillir douze mineurs multirécidivistes âgés de 15/16 à 18 ans, placés par un magistrat compétent, à la suite d’actes délictueux ou criminels. Ils seront encadrés par des éducateurs. On compte une vingtaine de centres de ce type en France. Ils font partie des mesures pour la justice de proximité.

« Il est des matins où les choses ont du sens », déclare Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, en venant inaugurer à Bergerac ce mardi, le centre éducatif fermé, une alternative à l’incarcération pour mineurs. « Aujourd’hui, on m’en réclame souvent, mais loin de chez soi », ajoute-t-il en saluant Jonathan Prioleaud, le maire de Bergerac et la ville qui a accepté de l’accueillir. La ville a cédé le terrain pour l’euro symbolique. Ce projet est l’aboutissement d’un partenariat multiple entre les élus du territoire, le ministère de la justice, la protection de la jeunesse, les entreprises locales.

Un centre éducatif fermé (CEF) est un établissement de placement judiciaire de la protection judiciaire de la jeunesse du ministère de la justice. Il accueille des mineurs entre 15 et 18 ans pour une durée de 6 mois, renouvelable une fois. On en compte une vingtaine en France, un vingt-et-unième doit prochainement voir le jour en Saône-et-Loire, a précisé le Garde des Sceaux. Il s’agit d’un lieu de résidence et non de détention, comme le démontre l’architecture non carcérale de celui de Bergerac. Le Centre éducatif fermé de Bergerac se veut un compromis entre contraintes de sécurité et accompagnement pédagogique. Il fait partie des CEF « nouvelle génération ». Unique en Dordogne, il propose : un espace parental, un accompagnement renforcé du mineur et un régime d’ouverture progressive vers l’extérieur pour valoriser le jeune. 

Prévenir la récidive
 

« Nous sommes dans un centre nouvelle génération avec parmi les nouveautés, l’espace d’accueil des familles et il est à noter que les chambres sont dotées de sanitaires. Chaque jeune aura son espace à lui. Nous devons accueillir début avril douze jeunes, filles et garçons, entre 15 et 18 ans, placés par décision de justice pour avoir commis des actes délictueux ou criminels », explique Fabien Vigier, directeur du centre de Bergerac, à la tête d’une équipe pluridisciplinaire de 27 professionnels. L’équipe dont les recrutements sont en cours sera composée d’éducateurs spécialisés, d’un psychologue et d’un psychiatre. Un enseignant sera mis à disposition par l’Education nationale. Chaque mineur aura trois phases de placement, dans le cadre de parcours individualisés : une phase où ils sont contenus au sein du centre, une seconde qui consiste à tester des processus de sortie,  et la dernière permet de construire un parcours où le jeune se rapproche de son univers familial et où il peut tester des périodes de stages en extérieur. Des entreprises bergeracoises se disent prêtes déjà à les accueillir. 
« On a expertisé le centre éducatif fermé, dans ses résultats : 70 % des mineurs délinquants, quand ils sortent du centre éducatif fermé, ne retournent pas en prison et ne connaissent pas la délinquance. C’est un outil essentiel, qui est utile. Punir demeure le premier axe, mais éduquer est primordial. L’un ne se fait pas sans l’autre. C’est bon pour l’ensemble de la société qui n’a qu’une envie que le mineur délinquant rentre dans le droit chemin », indique Eric Dupond-Moretti.

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