On aurait cru que Sciences Po et théâtre étaient des notions qui n’allaient pas du tout ensemble. L’association Pop’Art démontre cependant le contraire. Cette jeune association, créée seulement en 2001, propose aux étudiants de l’IEP de sortir, de temps en temps, du domaine… de la politique. Et ceci en leur permettant de se rapprocher de la culture et de l’art, à travers différents ateliers – théâtre, chant, danse, photo, cuisine ou encore… jonglage. Ainsi, on peut mettre enfin de côté la réalité quotidienne des galops d’essai, exposés, dissertations, fiches de lecture etc., en (re)découvrant des talents dont on ignorait soi même l’existence. Morgan Helou, étudiant en 5 année, responsable de l’atelier théâtre, en souligne bien d’autres avantages « Le théâtre par exemple, permet de se mobiliser, tous, autour d’un projet, transmettre des idées, mettre les gens en relation, sortir du quotidien, faire autre chose tout simplement. »
Des péchés « non-cloisonés »
Le spectacle des « 7 péchés capitaux », qui sera donc présenté mercredi et jeudi prochain, est l’oeuvre du travail des ateliers « théâtre » et « chant ». « Le thème des péchés capitaux nous a semblé intéressant dans la mesure où il permettait de traiter différents sujets ; avoir des textes drôles et graves, plus longs et plus courts… » nous explique Morgan Helou, principal metteur en scène du spectacle avec Elise Coutant et Olivier Arthur. Le public aura, par conséquent, affaire à une représentation assez hétérogène, composée de nombreuses scénettes, qui, en dehors de la thématique, ne seront pas liées les unes aux autres. « On a pas voulu cloisonner les péchés dans sept tableaux distincts, en donnant ainsi, d’emblée, un indice clair au public. » nous dévoile Morgan. « On voudrait plutôt faire appel à l’interprétation personnelle de chaque spectateur. D’autant plus que de nombreux passages peuvent renvoyer à plusieurs péchés. »
Plus qu’un simple divertissement
Des textes de différents auteurs, français et étrangers, ont servi d’illustration à la thématique. Principalement ceux d’auteurs contemporains comme Xavier Durringer, Yasmina Reza, de l’écrivain catalan Sergi Belbel par exemple ; mais aussi des icônes du théâtre comme Molière. Des textes qui font donc référence à des registres d’émotions, de langages et de problèmes différents, mais qui semblent néanmoins toujours pertinents. « Ils ont inévitablement une résonnance actuelle, ils mobilisent à une réflexion sur nos propres actions, réactions, nos comportements envers les autres… » reconnaît Morgan. Le prochain spectacle de Pop’Art, réunissant cette fois tous les ateliers, est prévu pour mars prochain.
Piotr Czarzasty
infos pratiques:
tarifs: 5€ – prix unique
représentations: 19 et 20 décembre à 20h