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PUBLIÉ LE 04/04/2017 PAR Claude-Hélène YvardA Bordeaux, les effectifs scolaires enregistrent une progression d’année en d’année, en raison de l’arrivée de nouvelles familles sur la ville centre. Plus de 16.400 enfants sont scolarisés depuis rentrée 2016. Un millier de nouveaux écoliers sont attendus à la prochaine rentrée. Selon les services de l’Education nationale, une vingtaine de classes devraient ouvrir en septembre. Pour faire face à cet afflux, la ville de Bordeaux va créer de nouvelles écoles. Deux délibérations ont été votées en ce sens lundi au conseil municipal, notamment pour accueillir les enfants des Bassins à flot, quartier où la situation est particulièrement délicate.
Depuis plusieurs mois, les élus écologistes dénoncent les conditions de scolarisation des enfants du quartier Bordeaux maritime au vu de son urbanisation rapide et un manque d’anticipation des équipements scolaires de la part de la municipalité. Dans un communiqué, Sandrine Doucet, députée PS de la Gironde dénonce aussi les conditions d’accueil déplorables pour les familles venues s’installer sur le nouveau quartier des bassins à flot. « Cette situation est en décalage total avec les efforts du gouvernement en terme de créations de postes d’enseignants. »La rentrée 2017 voit la création d’une école primaire Alfred Daney, située rue Jean Hameau avec dix classes maternelles et primaires. Son secteur de recrutement est identique que celui des écoles Sousa Mendès, Achard, Jean Jacques Sempé, provisoirement installée au Jardin de ta soeur. Mais ce sont à nouveau des algécos qui verront le jour à la rentrée. A la rentrée, les enfants actuellement scolarisés à Lac 4 seront transférés à l’école Daney. Un autre groupe scolaire de six classes sera lui ouvert avenue Abadie, sur la rive droite, également dans des algecos. Les écoles définitives seront prêtes en 2019/2020 .
Enfin, une école élémentaire, en dur celle-ci ouvrira rue Barbey. Elle est prévue pour 9 classes. Les travaux sont en voie d’achèvement. La ville a aussi répondu à la demande de l’Education nationale de fusionner l’école élémentaire Flornoy et l’école maternelle, ce qui a suscité quelques inquiétudes chez Emmanuelle Ajon, qui considère qu’il aurait été préférable de conserver le schéma actuel avec deux structures plus petites, plus faciles à gérer pour le personnel enseignant. Le conseil a par ailleurs voté la réalisation d’un deuxième groupe scolaire sur le quartier des Bassins à flot, rues Delbos et Ouagadoudou. Ce groupe scolaire, maternelle et primaire, sera composé de 14 classes pour une capacité de 400 élèves. La réalisation et le financement de cette nouvelle école, qui doit ouvrir en septembre 2020, entre dans le cadre d’une convention de coopération entre Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux.
Les cantines conservent la vaiselle plastique
Le sujet des écoles ne pouvait pas être abordé sans que celui de la restauration scolaire et le recours à la vaisselle plastique en remplacement des assiettes en verre revienne sur la table. Et Alain Juppé, l’a confirmé, lors de sa conférence de presse en amont du conseil. Il ne reviendra pas dessus. « Pour 100% des enfants interrogés lors d’une étude menée en janvier, c’est plus léger, plus ludique et moins bruyant. » Alain Juppé rappelle que ces assiettes, moins lourdes à porter, sont censées réduire les troubles musculo-squelettiques du personnel. Incassables, elles « présentent moins de dangers que le verre brisé » et « ne contiennent ni phtalates ni bisphénol A » (BPA). Il demeure une incertitude sur les perturbateurs endocriniens », ces substances chimiques susceptibles de modifier le comportement hormonal… Une agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), réalisée en 2013, « ne dit pas que c’est dangereux, mais qu’elle ne sait pas », ajoute Alain Juppé. La Ville va suivre les recommandations du rapport de l’Anses et effectuera un contrôle de qualité régulier tous les deux ans, pour s’assurer de l’état sanitaire irréprochable de cette vaisselle. La mairie de Bordeaux dit « être à la recherche d’un laboratoire indépendant qui pourra réaliser ces analyses ». Les premières auront lieu à l’automne 2017 sur la vaisselle de la maternelle Naujac, la première à avoir testé ces assiettes, en 2015. Mais pourquoi ne pas faire valoir le principe de précaution et attendre ces conclusions, a demandé en conseil municipal l’élue écologiste Delphine Jamet ?« En 2007, quand je demandais si les biberons de mes enfants contenaient du bisphénol A, on me riait au nez, et on me suggérait de revenir au verre. Bordeaux devra admettre un jour l’absurdité du tout plastique. » La mairie n’a pas l’intention de faire machine arrière sur ce dossier. L’adjointe aux affaires scolaires, Emmanuelle Cuny a annoncé une réunion d’information des parents, le 10 avril prochain, où elle recevra aussi le collectif pour une cantine sans plastique.
