« Quand je voyage et que je dis que je viens de Périgueux, on me parle de gastronomie, de cuisine, » aime à raconter Antoine Audi, maire « républicain » de Périgueux. Depuis son élection en mars 2014, le premier magistrat ambitionne de faire de la préfecture de la Dordogne, une terre de talents et que la ville prenne sa place de capitale du Périgord. La ville ne manque pas d’atouts avec sa la filière agroalimentaire, ses nombreux métiers de bouche, ses filières agricoles. « Je veux donner une raison supplémentaire au touriste de passage, de venir à Périgueux et surtout d’y séjourner, » poursuit Antoine Audi. L’idée est simple : Périgueux doit devenir un pôle d’excellence dans le domaine des saveurs, et de la cuisine, à côté du tourisme, de son patrimoine culturel.
Une terre de talents Depuis quelques mois, l’idée d’une cité de la gastronomie fait son chemin chez les politiques, le Grand Périgueux serait partenaire du projet. Le Grand Périgueux a intitulé sa politique d’actions jusqu’en 2020 « Terres de talents ». La ville souhaite ainsi promouvoir une marque afin de développer son attractivité à travers notamment ses talents et ses atouts dans le secteur agroalimentaire et les filières agricoles et gastronomiques. A l’échelon du département, le Conseil départemental de Dordogne a engagé une réflexion globale sur la gastronomie comme une des composantes du tourisme. Les professionnels, restaurateurs, artisans, métiers de bouche, sont partants.
Le 10 juillet, le dossier a franchi une étape supplémentaire, avec le lancement de l’étude de préfiguration. Celle-ci a été confiée à l’agence bordelaise Scarabée, spécialisée depuis 15 ans dans l’accompagnement de projets de tourisme culturel. Parmi les principaux, l’agence a accompagné la stratégie de développement du Pays d’Ambert autour de la fourme, le concept du centre culturel et touristique du vin de Bordeaux, qui doit ouvrir dans un an.
Un champ des possibles très largeOn ne sait pas encore quelle forme prendra la cité de la gastronomie périgourdine, ni quel budget sera consacré à ce dossier. Le pré programme, l’évaluation des investissements seront connus qu’à partir du début de l’an prochain. « C’est une stratégie globale, un projet très ambitieux qui est à la croisée des chemins, de l’emploi, du développement économique de l’agglomération, du social, de la culture, du tourisme. La multiplicité d’expressions est vaste. Le champ des possibles est très large » précise le directeur de Scarabée Luc Bonnin. Des groupes de travail vont être créés autour de l’économie, du social, du tourisme pour bâtir l’avenir de ce dossier en co construction avec l’ensemble de partenaires. La cité de gastronomie – le dossier pourrait porter une autre appellation à l’avenir – aura pour vocation de promouvoir l’ensemble des savoir-faire, de la terre à l’assiette en mettant bien sûr en valeur l’ensemble « des gourmandises périgourdines ».