Si le tribunal de commerce de Carcassonne n’a pas retenu l’offre de Delpeyrat, ce n’est parce qu’elle n’était pas sérieuse. Elle était « incomplète », faute d’avoir obtenu un abandon de créance de la part des banques. Ce qui pose problème, car Spanghero a souscrit un emprunt de 15 millions d’euros sous forme de crédit bail pour financer la construction de son usine de Castelnaudary. Et, il lui reste encore 10 millions d’euros à rembourser. En outre, l’une des entreprises de ce projet, Deveille, aurait été refroidie après avoir appris que le contrat avec Lidl, l’un des derniers gros contrats, n’était pas renouvelé.
Laurent Spanghero, le sauveur ?De son côté, le fondateur de l’entreprise, Laurent Spanghero, qui avait créé la société dans les années 70, seul en lice pour la reprise, est soutenu par un promoteur immobilier de Narbonne, Jacques Blanc, et une société d’investissement, Investeam. Ensemble, ils proposent de conserver une centaine de postes sur 230. Si les magistrats décident de rejeter son offre, la liquidation judiciaire de la société sera prononcée sous trois mois. A l’inverse, si Laurent Spanghero réussi à convaincre les juges, l’entreprise changera de nom et s’appelera « Usines nouvelles de Castelnaudary ». Et ses activités seront concentrées sur le cassoulet de Castelnaudary, la saucisse de Toulouse, et nouveauté, des salades et pâtes « bio ». Réponse vendredi.