La première entreprise à but d’emploi en 2023


Morgane, Sarah et Maxime travaillent sur la préfiguration de l’entreprise à but l‘emploi

Morgane, Sarah et Maxime travaillent sur la préfiguration de l’entreprise à but l‘emploiCorinne Merigaud

Lou, Sarah et Maxime travaillent sur la préfiguration de l’entreprise à but l‘emploi

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/10/2022 PAR Corinne Merigaud

C’est la dernière ligne droite pour la démarche Territoire zéro chômeurs de longue durée initiée sur le secteur Monts et Barrages regroupant trois communautés de communes à l’ouest de la Haute-Vienne. L’objectif est de créer une première entreprise à but d’emploi en 2023 en proposant de nouveaux services non concurrentiels.

Une cinquantaine de chômeurs de longue durée sont volontaires pour intégrer la première entreprise à but d’emploi qui verra le jour l’été prochain. Une première à l’échelle du Limousin portée par la Communauté de communes de Noblat. Cette démarche expérimentée dans l’Hexagone depuis 2016 sur dix territoires va prendre de l’ampleur avec une seconde phase sur plus de cinquante territoires. Le but est simple : remettre en situation de travail des personnes éloignées de l’emploi depuis au moins un an. Elles seront employées par l’EBE en CDI à temps choisi.

Initié et porté par l’association Relais Infos Services (RIS), le PETR du Pays Monts et Barrages et l’association inter consulaire de la Haute-Vienne, le projet avance depuis trois ans ralenti par la crise sanitaire. « L’État a donné en 2016 la possibilité à dix territoires de porter cette démarche nationale explique Maxime Roby, chef de projet territorial au PETR, l’idée est de dire que personne n’est inemployable y compris les gens éloignés de l’emploi depuis longtemps. Chacun a des compétences et l’envie de faire quelque chose. » Les projets d’EBE sont d’abord habilités puis bénéficient d’un transfert du coût d’un demandeur d’emploi, soit 18 000 € par an, allocations chômage ou RSA lui étant versés. « Pour un SMIC à temps plein, le coût est de 24 000 € pour une EBE, il reste à trouver 6 000 € par poste pour équilibrer la structure en proposant des activités payantes » précise-t-il.

« Soixante-dix volontaires très motivés »

En Haute-Vienne, la démarche concerne les communautés de communes Noblat, Briance Combade et Portes de Vassivière (24 000 habitants). Huit cent chômeurs longue durée y ont été recensés, la moitié sur Noblat. Quelques 150 ont été sensibilisés au projet, environ 70 sont volontaires pour intégrer les trois futures EBE, Noblat portant le projet le plus mâture. « Nous espérons déposer une candidature d’ici la fin de l’année ajoute Sarah Kirsch, chargée de mission, nous avons une cinquantaine de personnes très motivées, aidants familiaux, personnes en situation de handicap, accidentés de la vie, personnes sans permis donc sans mobilité entre 40 et 60 ans pour la majorité. »

 Les volontaires planchent sur les activités et services à proposerPETR Monts et Barrages

Les volontaires planchent sur les activités et services à proposer

Ils ont listé les activités absentes sur leur territoire, pouvant donner lieu à des prestations payantes. Résultat « entre 150 et 200 travaux utiles recensés » annonce Maxime Roby, dans des domaines variés, par exemple, aider une mamie à faire ses courses, transporter des gens, apporter des déchets sur les points de collecte, réparer des vélos, changer une ampoule chez une personne âgée… Autant de petits travaux et services qui ne sont pas proposés par le secteur marchand local, l’un des préalables.

Six pôles d’activités préfigurent l’EBE, trois sont définis, services à la personne, réemploi recyclage en lien avec la recyclerie Mathusalem et culture. Les volontaires plancheront sur les autres mi-octobre, à savoir l’aide aux entreprises, l’alimentation et la mobilité. Leurs propositions seront soumises à un comité local pour l’emploi réunissant élus, entreprises, habitants, chômeurs, Pôle Emploi et Cap Emploi chargés de valider les activités puis de recruter  « 15 à 20 personnes au départ mais ils pourraient y en avoir 100 dans cinq ans, c’est l’évolution des premières EBE » conclut Maxime avec un seul mot d’ordre « éradiquer le chômage. »

Quatre EBE sont recensées en Nouvelle-Aquitaine, l’ESIAM à Mauléon (77 salariés), Le Ressort à Naintré (20), Ecloz à Pau (15) ouverte en août, une est habilitée à Castillon-la-Bataille et une en projet sur Grand-Poitiers.

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