Les pièges à frelon asiatique sont très constestés aujourd’hui. Ils sont efficaces, mais accusés d’attirer aussi des frelons européens et de nuire à la biodiversité. Depuis 2005, de multiples systèmes de pièges ont été testés, sans qu’aucun ne fasse l’unanimité. Mais, récemment, des botanistes du Jardin des plantes de Nantes ont découvert que la Sarracénie, une plante carnivore, tue les frelons asiatiques. Surtout, cette plante d’Amérique du Nord, aurait développé en France un appât sélectif pour cette espèce. Les insectes sont attirés par la substance sucrée et les phéromones excrétées par ces feuilles modifiées.
Un système de piégeage sélectif en 2016 ?Ceci étant, ce n’est pas encore la solution miracle. Chaque Sarracénie peut attirer jusqu’à 50 insectes. Or un nid de frelons contient 4 000 individus. Une équipe de chercheurs de l’université de Tours essaye actuellement d’isoler la molécule permettant d’attirer les frelons asiatiques afin de développer un appât innovant, 100 % sélectif, qui pourrait être commercialisé d’ici 2016. Pour l’instant, détruire les nids reste la seule méthode réellement efficace. Mais qui va payer ? En Aquitaine par exemple, plusieurs milliers de nids sont détruits chaque année, mais ce sont des sociétés privées qui s’en chargent et facturent jusqu’à un millier d’euros. Et on ne compte qu’une cinquantaine de personnes formées. Le problème est que la destruction des nids aurait dû commencer beaucoup plus tôt en France et être pilotée par les préfectures.