Le château de Hautefort sert actuellement de cadre au tournage « la mort de Louis XIV », dernier long métrage du réalisateur catalan Albert Serra avec Jean Pierre Léaud. Figure de la Nouvelle vague, acteur fétiche de François Truffaut, qui le découvre par hasard pour les 400 coups en 1959, Jean-Pierre Léaud, âgé aujourd’hui de 71 ans, incarne le roi Soleil. Ce film retrace les quinze derniers jours de Louis XIV. Touché par la gangrène, malade, alité, le roi Soleil organise sa succession. Toutes les scènes du film sont tournées au château de Hautefort et 95 % des scènes sont tournées dans la chambre du Roi, qui a été reconstruite à l’identique à celle de Versailles.
Hautefort, lieu de tournagesChâteau Renaissance, le château de Hautefort n’ a cessé d’accueillir des tournages de films, depuis 1959, avec « le Capitan » et le célèbre tandem Bourvil, Jean Marais. Bien d’autres vont suivre, comme en 2009 celui de « Cartouche » un film de télévision avec Frédéric Diefenthal. Les tournages pour le petit écran se sont succédé avec un épisode de la série « Nicolas Le Floch » et le film « Richelieu, la Pourpre et le Sang » avec Jacques Perrin. Sauf qu’avec « la mort de Louis XIV » de l’Espagnol Albert Serra, on n’est pas dans une superproduction, ni dans un film de Cape et d’épée avec de gros moyens financiers.
Un film à petit budgetIl s’agit d’un long métrage à petit budget, 600 000 euros, tourné en trois semaines, avec seulement trois caméras et une dizaine d’acteurs et quelques figurants recrutés dans les villages aux alentours. Il est co -produit par la société Capricci et la société Bobi Lux, basée à Bordeaux. Avec Albert Serra, lauréat du Léopard au festival de Locarno en 2013, on est plutôt dans le film d’auteur. « Fan de culture française, je souhaitais faire un film sur un personnage de l’histoire de France. C’est un projet assez ancien qu remonte à quatre ans qui a évolué au fil du temps. Je suis heureux que ce film puisse finalement se faire en Dordogne, dans ce lieu qu’il a fallu adapter. J’ai bien sûr lu des chroniques historiques. Cette période marque la fin d’une époque avec la mort du roi Soleil. Il y a une part d’adaptation : je cherche à restituer le présent du passé. » Ce long métrage est le premier film d’Albert Serra en langue française. Il a reçu le soutien financier des régions Aquitaine et Pays de la Loire , de la chaîne Arte et du Département de la Dordogne pour un montant de 60 000 euros. Sa sortie est prévue pour le festival de Cannes du printemps prochain.