Il était une fois… quatre amies qui furent fascinées par la ville de México. Son métissage culturel et national les fit interroger sur l’importance du voyage, des mouvements de population, des échanges et rencontres en termes d’influence sur l’expression et la création artistique. C’est ainsi qu’est née l’association « Lapoule ». Mais pourquoi donc un tel nom? « La poule, ce volatile de basse cour qui chante et coquerique, est un animal connu de tous et omniprésent, dans l’assiette ou en dehors… » nous explique Maryline Vachet, coordinatrice du projet. « Reconnue et estimée dans tous les quatres coins du globe, sous ses différentes espèces, la poule est devenue pour nous un symbole du voyage et de rencontre. » Par ailleurs, l’usage courant de ce nom pour désigner une femme, semble avoir aussi joué dans le cas des quatres fondatrices de l’association.
Du Mex’ing Mode au fashion street
Le choix du titre de l’événement « Mex’ing Mode » n’est donc pas un hasard. Il joue sur plusieurs notions. D’un côté le Méxique, de l’autre la mode et puis un intéressant jeu de mots sur « melting pot » ou « mix » avec encore une terminaison en « ing » pour faire référence à un air globalisant, nord-américain. La réalisation du projet a pris environ quatre mois. Les jeunes filles, fondatrices de Lapoule, se sont redues dans un premier temps à México, afin de mettre en place avec les artistes, une collection sur le thème de « faire sortir la mode dans la rue de México ». « On a lancé les artistes sur un sujet de fashion street, de la mode callejera (de rue) » explique D. Vachet. L’exposition fut ensuite présentée au Centre Historique Mexico DF (Casa Vecina) pour venir finalement à Bordeaux, où elle sera accueillie à la Halle des Chartrons du 7 au 9 décembre. Le public pourra non seulement admirer les différents costumes lors de plusieurs défilés, mais il aura aussi l’occasion de découvrir le processus de création à travers un vidéo-reportage, des installations photos ainsi que les portraits des stylistes participant au projet.
Styliste ou artiste?
« En ce qui concerne plus particulièrement les huit stylistes invités, nous avons voulu premièrement montrer que la différence au Méxique entre un styliste et un artiste n’est pas si marquée qu’en Europe par exemple… » fait remarquer Maryline Vachet. « le stylisme est traité à la manière des arts plastiques. » Le monde de la mode au Méxique se voit donc que partiellement démocratisé. « C’est là qu’on essaie intervenir dans un deuxième temps, en offrant à ces stylistes de promouvoir leurs créations sous un nouvel angle. » conclue Mlle Vachet.
Piotr Czarzasty
Sam. 8/12 – 12/23h ; Dim. 9/12 – 15/18h
Halle des Chartrons, Bordeaux entrée libre